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14 septembre 2020 | Michaël Berteau-Rainville
Mise à jour : 12 septembre 2022
Pendant de nombreuses années, mon parcours scolaire a été partagé avec l’étude du piano classique. Au cégep, encore hésitant dans mes choix, j’ai fait deux diplômes : l’un en musique classique et l’autre en sciences de la nature.
Comme mes champs d’intérêt sont relativement multidisciplinaires, l’idée de faire un choix et de me spécialiser m’était difficile. C’est donc avec beaucoup d’incertitude que j’ai débuté en 2017 un baccalauréat en physique à l’Université Concordia. C’est en intégrant l’un des groupes les plus multidisciplinaires du département de physique de l’Université Concordia, dirigé par le professeur Ingo Salzmann, que j’ai découvert les mécanismes de dopage des semiconducteurs organiques. Ce champ d’expertise, à cheval entre plusieurs disciplines, répondait complètement à mes attentes. C’est le travail dans ce groupe qui m’a amené à poursuivre mes études et à m’inscrire au programme de maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux à l’INRS, sous la cosupervision des professeurs Emanuele Orgiu (INRS) et Ingo Salzmann (Concordia). Ces deux chercheurs me permettent d’avoir accès à des expertises spécifiques, uniques et complémentaires à mes yeux. Une situation idéale pour mon projet qui porte sur l’étude de la manière dont les électrons peuvent être couplés aux champs électromagnétiques et aux vibrations dans les semiconducteurs organiques.
Avant le début officiel de ma maîtrise en septembre 2020, je planifiais commencer les premières expériences concernant le couplage des électrons lors d’un stage d’été à l’INRS, tout en terminant mon travail entrepris à Concordia pendant mon baccalauréat. Ce projet de 1er cycle m’a vraiment permis de me dépasser et d’apprendre à persévérer dans la recherche scientifique… j’ai dû faire face à plusieurs difficultés, en particulier en ce qui concernait le contrôle des conditions expérimentales. Celui-ci s’est avéré excessivement difficile, puisque toute action devait être faite dans une boîte à gant (un compartiment scellé où on effectue le travail à travers plusieurs couches de gants) afin de travailler sans oxygène et sans eau. La clef de voûte de mes expériences fut le design et la fabrication d’une petite chambre métallique qui me permettait désormais de sceller mes échantillons de semiconducteurs afin de les garder protégés des conditions ambiantes. J’ai été tellement content de surmonter ce premier obstacle de chercheur !
Il m’a été nécessaire, pour terminer ce projet, d’utiliser la modélisation pour explorer le rôle de l’eau (ou de son absence) dans le système que j’étudiais. La pandémie, par la suite, a changé mes plans ! L’accès au laboratoire étant plus complexe, j’ai travaillé durant mon stage en modélisation de la maison, plutôt qu’en expérimental. Mais cela s’est finalement avéré fort utile pour mes travaux. En septembre, fort de mes nouvelles connaissances, j’étais tout à fait prêt !
Finalement, j’ai été peu touché par la pandémie et par le fait de ne pas avoir accès au laboratoire pendant le confinement. En fait, j’ai simplement ajusté mes recherches selon les outils auxquels j’avais accès. Par contre, ce contexte particulier a très certainement joué un grand rôle dans l’orientation de mes intérêts de recherche actuels et futurs. Ceci dit, j’ai bien hâte de retourner au laboratoire !
Michaël Berteau-Rainville est inscrit à la maîtrise ensciences de l’énergie et des matériaux au Centre Énergie Matériaux Télécommunications à Varennes, sous la cosupervision des professeurs Emanuele Orgiu (INRS) et Ingo Salzmann (Concordia). Il est titulaire d’un baccalauréat avec une spécialisation en physique et une mineure en science interdisciplinaire de l’université Concordia. Il a reçu la médaille Walter Raudorf en physique pour son diplôme à Concordia (2020) et une bourse du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour ses recherches à la maîtrise.