- Science et société
Réfléchir à l’orientation et à l’insertion professionnelle des jeunes adultes.
La situation professionnelle, la santé mentale et le bien-être physique des jeunes sont au cœur des débats dans l’espace public. depuis l’allègement des mesures sanitaires.
En cette période d’après pandémie de COVID-19, la situation professionnelle, la santé mentale et le bien-être physique des jeunes sont au cœur des débats dans l’espace public. Afin de mettre en lumière les résultats de leurs recherches, la professeure María Eugenia Longo et le professeur Mircea Vultur de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) participeront au Congrès sur l’accès des jeunes adultes aux services d’employabilité et d’orientation, qui aura lieu à Victoriaville du 27 au 28 octobre 2022.
Cet événement est organisé par l’Alliance des centres-conseils en emploi (AXTRA), la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec (CRJ), l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OCCOQ) et le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ).
Pendant deux journées entières, tables rondes et ateliers se succèderont en abordant des thèmes touchant la diversité des populations de jeunes adultes, les transformations sociales susceptibles d’affecter l’accès aux services d’orientation et d’employabilité, le personnel professionnel et les dispositifs d’aide et d’accompagnement.
Dès le début de la crise sanitaire, en mars 2020, les membres de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse ont eu l’intuition que les effets allaient être marquants pour les jeunes. Les chercheuses et les chercheurs ont donc voulu quantifier les informations statistiques disponibles pour voir ce qu’il en était réellement.
La professeure Longo, cotitulaire de la CRJ, et le professeur Vultur, responsable du chantier « Jeunes et numérique », effectuent en collaboration avec d’autres chercheurs de la Chaire, depuis juin 2020, des travaux relatifs aux effets de la pandémie sur les jeunes adultes. Le projet Feuillets la jeunesse en chiffres, qui vise à analyser la situation des jeunes de 15 à 34 ans au Québec et auquel la chercheuse et le chercheur ont collaboré, en est un exemple.
« D’un point de vue économique et social, nous avons constaté que les effets de la pandémie ont été particulièrement brutaux pour les jeunes. »
María Eugenia Longo, professeure au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS.
Les divers sujets que nous avons abordés avec ces feuillets, de la santé psychologique au travail, de l’économie sociale aux inégalités sociales et économiques, étaient tous en lien direct avec les conséquences de la pandémie. Pour comprendre les conséquences de cette crise sanitaire, il s’agit maintenant de participer au développement de stratégies afin d’y faire face.
« Le congrès nous permettra d’aborder les questions entourant leur parcours pendant cette période de la vie déjà compliquée, mais davantage fragilisée après la pandémie », dit la professeure Longo, qui est également directrice de l’Observatoire Jeunes et Société.
Études, emploi, logement et relations interpersonnelles, voici autant de facteurs qui peuvent entraîner une certaine instabilité économique, notamment chez les jeunes plus vulnérables. La pandémie a bouleversé les habitudes d’une grande partie de la population active au Québec et ailleurs, et les jeunes n’ont pas été épargnés. Ce groupe a été obligé de se réorienter sur le plan des études ou de changer les manières de vivre au travail.
« On a assisté, à des degrés divers, à une perte de sociabilité à un âge où les rencontres sont essentielles au bien-être d’une personne, à des déprimes, à une suractivité imputable au travail à distance qui a entraîné la disparition des repères temporels habituels. »
Mircea Vultur, professeur au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS
Par exemple, de nombreux restaurants ont migré vers la livraison de repas : un changement de paradigme s’est opéré quant à la main-d’œuvre employée. « Les jeunes opérant sur le segment du marché secondaire, celui de la livraison de repas par exemple, ont été sursollicités, conclut le chercheur. Cela démontre l’utilité sociale des métiers peu valorisés socialement ».
Et cela démontre également que des recherches ancrées dans leur communauté permettent de cerner les transformations sociales susceptibles d’affecter les populations. La collaboration des partenaires du congrès montre que le rôle et la contribution des milieux de la recherche aux enjeux touchant les milieux de la pratique permettent de pousser la réflexion vers le champ d’intervention.
Les membres de notre communauté au congrès :
La professeure María Eugenia Longo se spécialise dans les questions liées aux parcours de vie des jeunes, aux rapports au travail et aux difficultés d’insertion et des politiques d’emploi dans différents pays. Le professeur Mircea Vultur a développé une expertise, entre autres, sur les pratiques de recrutement des entreprises et sur les nouvelles formes d’emploi dans l’économie numérique. Ils sont tous les deux membres du corps professoral du Centre Urbanisation Culture Société.
Pour consulter la programmation du Congrès
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