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Avancée pour remplacer le platine par le fer dans les piles à combustible

9 août 2011 | Gisèle Bolduc

Mise à jour : 12 septembre 2022

Après avoir été des pionniers dans le développement d’un premier catalyseur moléculaire à base de fer qui démontrait une bonne activité en pile à combustible, des chercheurs de l’INRS viennent de franchir une deuxième étape importante. Ils ont produit un nouveau catalyseur moléculaire à base de fer encore plus actif, capable de fournir une puissance électrique élevée dans les piles à combustible adaptées pour le transport. Auparavant, seuls les catalyseurs à base de platine permettaient d’obtenir des résultats similaires. 

Jean-Pol Dodelet
De gauche à droite : Jean-Pol Dodelet, professeur à l’INRS, et Michel Lefèvre et Eric Proietti, chercheurs dans son équipe | Photo : Christian Fleury

Les résultats de ces nouvelles recherches de l’équipe du professeur Jean-Pol Dodelet ont été publiés dans Nature Communications, un des prestigieux journaux scientifiques du Nature Publishing Group. Le fruit de ces travaux permet donc d’envisager l’utilisation de catalyseurs à base de fer pour remplacer ceux de platine utilisés aujourd’hui pour la réduction électrochimique de l’oxygène, une des deux réactions essentielles pour activer ce générateur de puissance électrique qu’est la pile à combustible. Le platine est rare et très coûteux, alors que le fer ne pose pas de problème de coût et d’approvisionnement, étant le second métal le plus abondant sur terre.

« Grâce à cette avancée, nous nous rapprochons du jour où beaucoup de gens pourront rouler en véhicule hybride électrique-électrique, c’est-à-dire à batterie et à pile à combustible, ce qui aura la possibilité de nous libérer complètement de notre dépendance actuelle au pétrole pour faire tourner les moteurs de nos automobiles. »

Jean-Pol Dodelet

Œuvrant au Centre Énergie Matériaux Télécommunications situé à Varennes, les scientifiques de l’INRS travaillent actuellement à améliorer la stabilité à long terme (au moins 5000 heures) de ces nouveaux catalyseurs. « Cette prochaine étape est évidemment la plus importante, car elle déboucherait automatiquement sur un produit de grande valeur commerciale non seulement pour les constructeurs d’automobile, mais aussi pour tout secteur industriel qui utilise des générateurs de puissance électrique ou qui en manufacture les éléments », précise M. Dodelet.