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Daniel G. Cyr accède au Cercle d’excellence de l’Université du Québec

2 septembre 2015

Mise à jour : 11 mai 2023


Le professeur Daniel G. Cyr du Centre INRS–Institut Armand-Frappier a été reçu au Cercle d’excellence de l’Université du Québec en reconnaissance de sa contribution scientifique remarquable dans le domaine de la toxicologie de la reproduction. 

 
« C’est un honneur des plus mérités pour le professeur Cyr qui a cherché tout au long de sa carrière à mieux comprendre les facteurs environnementaux liés à l’infertilité masculine, se démarquant à la fois par ses accomplissements scientifiques et sa contribution au rayonnement de l’INRS sur la scène nationale et internationale », se réjouit le vice-recteur à la recherche et aux affaires académiques, monsieur Yves Bégin.
 
Biologiste et zoologiste de formation, le professeur Cyr a réalisé de nombreuses découvertes scientifiques fondamentales et son laboratoire est reconnu mondialement pour ses travaux sur la barrière hémato-épididymaire, barrière qui permet de protéger les spermatozoïdes contre les attaques du système immunitaire. Il est un des premiers chercheurs à démontrer les effets transgénérationnels induits par des polluants environnementaux, en montrant que des contaminants présents dans les sédiments altéraient la qualité du sperme chez les poissons et provoquaient ainsi une mortalité accrue des embryons fécondés. Ses travaux marquent le début de la recherche sur les perturbateurs endocriniens, bien avant que ces substances ne deviennent une préoccupation pour la communauté scientifique et la population générale. Pionnier dans l’étude des interactions intercellulaires dans la reproduction masculine, il a contribué à mieux comprendre la spermatogenèse, la maturation des spermatozoïdes et plusieurs pathologies.
 
Le professeur Cyr a élucidé plusieurs mécanismes de régulation des claudines, des protéines transmembranaires, et montré  comment leur dérégulation affecte la fertilité masculine. Face aux graves problèmes liés à l’infertilité au Canada, ces résultats sont d’une grande importance pour la société. L’équipe du professeur Cyr a aussi mis au point une méthode unique pour isoler et caractériser les cellules basales, un type cellulaire dont le rôle est peu connu dans l’épididyme. Elle a ainsi ouvert une nouvelle voie dans la compréhension de la structure de l’épididyme et de la fertilité masculine.
 
Outre son apport scientifique dans le domaine de la toxicologie, de la reproduction et de la fertilité masculine, le professeur Cyr a contribué à former une relève d’une grande qualité, soit une quarantaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat ainsi que des chercheurs postdoctoraux. Plusieurs de ses étudiants ont obtenu des prix de présentation dans des congrès locaux, nationaux et internationaux, et certains d’entre eux occupent maintenant des postes universitaires, industriels et gouvernementaux, ce qui témoigne bien de la qualité de son enseignement. 
 
Au cours de sa carrière, le professeur Cyr a établi de nombreuses collaborations avec des chercheurs au Canada, mais également aux États-Unis, au Brésil, en Italie, en Belgique, en Grande-Bretagne et en France. En plus d’être le représentant canadien pour le Biological Effects Working Group on the International Council for the Exploration of the Seas, il a agi comme membre du programme AQUAMIN/CANMET. Il a aussi participé à l’organisation d’une vingtaine de conférences provinciales, canadiennes et internationales, dont le Congrès international de toxicologie tenu à Montréal en 2007. 
 
Auteur prolifique, le professeur Cyr a publié plus de 130 articles, 17 chapitres de livres et participé à plus de 80 conférences sur invitation. Financés par les organismes subventionnaires canadiens et québécois, ses travaux ont soulevé l’intérêt médiatique, comme l’illustre la cinquantaine d’entrevues et reportages diffusés dans différents médias. Son excellence scientifique a été reconnue à deux reprises par la Société de toxicologie du Canada; d’abord en 2004 par le prix Veylein Henderson pour la contribution d’un jeune scientifique à la toxicologie et, plus récemment, en 2014 par le prix Gabriel Plaa pour sa contribution exceptionnelle à la toxicologie.