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2 novembre 2011 | Gisèle Bolduc
Mise à jour : 5 février 2021
Le virus de la rougeole est peut-être le virus le plus contagieux au monde avec plus de 10 millions d’enfants malades et 120 000 décès par an dans le monde. Un article publié dans la revue Nature du 2 novembre 2011 explique pourquoi ce virus se propage si rapidement. Réalisée par le professeur Roberto Cattaneo de la Mayo Clinic à Rochester, en collaboration avec la professeure Veronika von Messling du Centre INRS–Institut Armand Frappier et des équipes de plusieurs autres universités, cette découverte ouvre également des perspectives prometteuses dans le domaine du traitement du cancer.
Le virus de la rougeole est transmis d’hôte à hôte principalement par des produits de sécrétions naso-pharyngée. Ce mode de transmission est à l’origine de la propagation rapide de ce virus et interfère avec les programmes mondiaux de vaccination visant à l’éradiquer.
L’étude parue dans Nature montre, pour la première fois, comment le virus de la rougeole « sort » de son hôte en utilisant la nectine-4, un récepteur spécifiquement localisé au niveau de la trachée. Alors que les virus utilisent généralement des récepteurs cellulaires pour initier et propager l’infection dans l’organisme, le virus de la rougeole utilise quant à lui une protéine de l’hôte pour l’infecter et une autre protéine exprimée en un site stratégique pour s’en échapper.
La nectine-4 est un biomarqueur dans certains cancers comme le sein, l’ovaire et le poumon. Des thérapies utilisant le virus de la rougeole atténué et armé contre les tumeurs sont actuellement en cours de développement et permettent d’envisager une virothérapie ciblée et donc plus efficace sur les tumeurs exprimant la nectine-4. Cela pourrait être une thérapie moins toxique que la chimiothérapie et la radiothérapie.
Cette recherche a été réalisée dans le laboratoire du professeur R. Cattaneo, en collaboration avec le Paul Ehrlich Institute (Langen, Allemagne), l’Iowa University (Iowa, USA), le Centre INRS–Institut Armand-Frappier (Laval, Canada), l’Inserm UMR 891/CRCM/Institut Paoli-Calmettes/Université d’Aix-Marseille (Marseille, France), et le Duke-NUS Graduate Medical School (Singapour).
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