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Deux équipes de l’INRS brillent par leurs innovations pour la cause de l’eau

25 octobre 2023 | Julie Robert

Mise à jour : 19 mars 2024

Les équipes AquaBots et Enviro Scientys sous la direction du professeur Karem Chokmani finalistes du Défi AquaHacking.

Le Québec possède 3 % des réserves renouvelables d’eau douce de la planète. Au cours des dernières décennies, on a observé un stress croissant sur l’eau douce de la province en raison des changements climatiques, de la croissance démographique et des évolutions dans l’utilisation des terres. L’eau demeure une ressource épuisable et le Défi AquaHacking est justement pensé pour développer des solutions.

Cinq équipes ont pris part à la grande finale qui s’est tenue le 20 octobre 2023 à Centech, à Montréal.

L’équipe AquaBots, composée des postdoctorantes Chayma Chaabani et Sonia Mami et du postdoctorant Ridha Guebsi (également fondateur de la jeune pousse spacemap.ca hébergée à l’INRS), a su se démarquer en décrochant la 2e  place pour leur innovation visant à surveiller et à améliorer la qualité de l’eau des ruisseaux urbains, c’est-à-dire des eaux de surface comme les lacs et rivières.

« Remporter ce prix est un honneur. Cette réussite n’aurait pas été possible sans le travail acharné et la détermination de notre incroyable équipe. Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS qui nous ont soutenus, ainsi que les membres du public qui ont voté pour AquaBots. »

Chayma Chaabani, docteure en technologies de l’information et de la communication et postdoctorante à l’INRS
Photo de gauche à droite : Sonia Mami et Chayma Chaabani de l’équipe AquaBots accompagnées de leurs mentors, Nadine Lalande, Mike Raymond et le professeur Karem Chokmani. (Absent sur la photo : Ridha Guebsi).

L’équipe a mis au point le système innovant« AquaBots: les sentinelles de l’eau », qui s’appuie sur le potentiel de l’Internet des objets (IoT), de l’intelligence artificielle et de la télédétection pour surveiller en temps réel la qualité de l’eau grâce à des robots canards intelligents.

L’objectif est d’analyser efficacement les polluants, comme certains sédiments ou métaux lourds, et d’identifier leurs sources dans les plans d’eau sous leur responsabilité. Il s’agit d’un véritable enjeu d’actualité pour les petites et grandes villes.

L’équipe reçoit une bourse de 15 000 $ et remporte également le prix Choix du Public accompagné d’un montant de 1000 $.

En parallèle, Anas El Alem (associé de recherche), Jimmy Poulin (agent de recherche) et Haythem Zidi (étudiant à la maîtrise), de l’équipe Enviro Scientys, se qualifient pour la 5e place avec un projet de surveillance rapprochée de la neige utilisant l’intelligence artificielle (IA). Ils reçoivent un prix de 5 000 $.

Photo de gauche à droite : Jimmy Poulin, Haythem Zidi et Anas El Alem

Avec cette innovation, l’équipe espère pouvoir pallier le manque d’eau de surface et souterraine en utilisant une sonde intelligente pour suivre en temps réel l’évolution du manteau neigeux. La sonde servira aussi à prédire la disponibilité de l’eau issue de la fonte des neiges.

« Quelle joie de voir deux équipes de l’INRS se démarquer à nouveau pour ce Défi. Les enjeux de l’eau sont énormes pour les années à venir. De voir autant de créativité et de passion émaner de notre communauté étudiante me rend extrêmement fier. L’INRS a le vent en poupe ! Bravo à toutes et à tous. »

Professeur Karem Chokmani, chercheur en télédétection et hydrologie à l’INRS.

Le Défi AquaHacking mise sur la créativité, le talent et la passion de jeunes scientifiques pour développer des solutions concrètes aux enjeux liés à l’eau. Le Défi a été créé en 2015 grâce à la Fondation de Gaspé Beaubien.   

Au total, cinq prix en argent ont été remis, totalisant une somme de 50 000 $. Les finalistes bénéficieront également d’une formation en développement d’affaires et en leadership pour mettre sur le marché le produit qu’ils ont soumis au Défi.  

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