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29 juillet 2021 | Audrey-Maude Vézina
Mise à jour : 29 août 2024
Une équipe de l’INRS s’est rendue à Yellowknife et au Nunavik afin de déterminer la disponibilité de cette énergie propre et renouvelable issue du sous-sol.
L’étudiant David Moreno lors de l’expédition à Umiujaq au Nunavik. | Crédit : Felix-Antoine Comeau
En 2020, les expéditions de plusieurs équipes de recherche ont été annulées à cause de la pandémie de COVID-19. Le professeur Jasmin Raymond est donc bien heureux de revoir les étudiants de son équipe sur le terrain cet été. En effet, trois projets sont en cours, dans différentes régions des Territoires du Nord-Ouest et du nord du Québec.
Au cœur de ces régions, trois étudiants à la maîtrise de l’INRS ont entrepris de sonder le roc et le sol pour élargir les connaissances scientifiques sur la géothermie.
Sur le bord d’un affleurement près du grand lac des Esclaves, le professeur Raymond et l’étudiant Dan Ngoyo Mandemvo mesurent l’espacement des fractures dans le roc. Ce travail de terrain leur permet d’évaluer la perméabilité du roc, un facteur important pour en déterminer le potentiel géothermique.
En collaboration avec la Commission géologique des Territoires du Nord-Ouest, ils effectuent leurs travaux à la mine Con.
« C’est une ancienne mine d’or, maintenant remplie d’eau. Elle offre un grand réservoir géothermique qui, grâce à des thermopompes, pourrait chauffer et climatiser des bâtiments. »
Jasmin Raymond, responsable scientifique du Laboratoire ouvert de géothermie
En plus de la perméabilité du roc, les deux chercheurs doivent déterminer le profil de température dans les anciens puits de ventilation de la mine et à l’extérieur, dans d’anciens forages d’exploration. L’information qu’ils sont venus chercher sur le terrain servira à l’élaboration d’un modèle numérique par Dan Ngoyo Mandemvo. Ce modèle simulera les processus d’écoulement d’eau souterraine et de transfert de chaleur pour reproduire le fonctionnement du système géothermique. « Toutes les données de terrain nous permettront de savoir quelle quantité d’énergie nous pourrions extraire de la mine », rapporte le professeur Raymond, titulaire de la Chaire de recherche INQ sur le potentiel géothermique du Nord.
À des milliers de kilomètres de là, au Nunavik, deux autres équipes sont à l’ouvrage sous la supervision de Félix-Antoine Comeau, agent de recherche dans le groupe du professeur Raymond. Les membres de ces équipes évaluent le potentiel géothermique dans les villages de Whapmagoostui-Kuujjuarapik et d’Umiujaq.
À Whapmagoostui-Kuujjuarapik, l’étudiant Hubert Langevin se concentre sur le stockage thermique souterrain. « Il détermine s’il sera possible de produire de la chaleur, de l’envoyer dans le sol, puis de la retirer l’hiver pour chauffer les bâtiments », explique Jasmin Raymond. À l’aide d’un câble chauffant, l’étudiant a entrepris de tester les propriétés thermiques du sol avec des essais d’injection de chaleur.
Un peu plus au nord, à Umiujaq, l’étudiant David Moreno étudie les formations géologiques. « Ici, on pense utiliser une thermopompe géothermique, qui extrait de la chaleur du sol. Avec cette approche, on veut également contribuer à la stabilité du pergélisol en le refroidissant pour chauffer les bâtiments. »
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