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Éliminer les polluants des eaux usées: une nouvelle approche développée à l’INRS

29 mars 2012

Mise à jour : 3 avril 2024


Dans les rejets industriels et urbains, on retrouve souvent des hormones ou dérivés hormonaux, des métabolites des médicaments, des antibiotiques, des produits cosmétiques, des organochlorés  ou des anovulants. Considérés comme des perturbateurs endocriniens, ces composés échappent en grande partie aux traitements classiques des eaux usées. Leur présence dans l’eau et leur accumulation dans la chaîne alimentaire constituent une menace pour la santé environnementale et humaine. C’est à ce problème que s’attaquent les professeurs Patrick Drogui du Centre Eau Terre Environnement et My Ali El Khakani du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS. En collaboration avec des scientifiques français, ils développent et testent de nouveaux procédés électro-photo-catalytiques à base d’électrodes nanostructurées pour améliorer les systèmes de traitement des eaux usées.

Ce premier projet intercentres à l’INRS vise à préserver la ressource en eau et son utilisation en mettant de l’avant des procédés fiables, automatisés, accessibles et respectueux de l’environnement en vue d’éliminer simultanément les polluants inorganiques et microbiens contenus dans les eaux de surface et les effluents industriels. Ces procédés seront facilement intégrables dans les systèmes actuels de traitement des eaux.

Ce projet de recherche permettra d’acquérir de nouvelles connaissances et un savoir-faire dans le domaine des électrotechnologies pour le traitement des eaux usées. De plus, les chercheurs évalueront l’impact des nouvelles technologies de dépollution sur l’environnement et la santé des êtres vivants, en vue de développer une approche écoresponsable. D’une durée de trois ans, ce projet est financé par l’entremise du Programme de soutien à la recherche, volet « Soutien à des initiatives internationales de recherche et d’innovation » dans le cadre de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2010-2013 du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation; le Fonds Recherche Québec – nature et technologies; le Conseil de recherches en sciences naturelles et  en génie du Canada; le Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS; et le programme européen EFFORTS.
 

Capitalisant sur les expertises du professeur Drogui en matière de procédés électrocatalytiques et celles du professeur El Khakani en matériaux nanostructurés, ce projet bénéficie également des compétences des professeurs Didier Robert  de l’Université de Strasbourg et d’Amar Bennasroune de l’Université de Metz, dans les domaines de la photocatalyse et des effets toxicologiques des nanomatériaux dans l’environnement.
 

« Ce projet s’inscrit dans deux thématiques majeures pour le Québec, soit l’eau et les nanomatériaux, des domaines d’excellence de la recherche à l’INRS. En plus de privilégier la collaboration entre les chercheurs de l’INRS, il favorisera la formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée dans la dépollution des eaux », précise le directeur scientifique, monsieur Alain Fournier.

 

 


À propos du Programme de soutien à la recherche – Volet Soutien à des initiatives internationales de recherche et d’innovation (PSR-SIIRI)
Ce programme vise à accroître les partenariats internationaux en soutenant des projets ou des initiatives internationales stratégiques des milieux de la recherche et de l’innovation. Il s’adresse à des entreprises, aux organismes à but non lucratif intervenant dans les différents secteurs de la recherche, de l’innovation et de la diffusion de la science et la technologie, aux établissements de recherche publics ou aux réseaux et consortiums internationaux. Pour consulter la SQRI 2010-2013, visitez la page www.mdeie.gouv.qc.ca/sqri.