Retour en haut

La recherche sur les multiples rôles du placenta mise en commun à Montréal

5 septembre 2013

Mise à jour : 10 novembre 2020


Lien vital entre la mère et l’enfant à naître, le placenta constitue bien davantage qu’un filtre entre deux individus. Pour discuter de son importance, de ses fonctions et de sa santé, une quarantaine de chercheurs francophones se rassembleront à l’Université du Québec à Montréal les 8 et 9 septembre prochains. Unis d’abord par leurs intérêts de recherche, les membres du Groupe de la francophonie placentaire échangent, comme son nom l’indique, dans la langue de Molière, stimulant ainsi les collaborations locales et internationales tout en ouvrant un dialogue entre des chercheurs de domaines variés.

 

Cathy VaillancourtUne nature complexe qui fait converger les disciplines scientifiques

En marge des congrès internationaux se tenant uniquement en anglais, Cathy Vaillancourt, professeure au Centre INRS–Institut Armand-Frappier, partageait régulièrement ses résultats de recherche et réflexions sur le placenta avec des chercheurs francophones, incluant Marie Cohen (Université de Genève, Suisse) et Thierry Fournier (INSERM, France). Ces discussions profitables ont mené à la création du Groupe de la francophonie placentaire (GfP) dont la première rencontre s’est tenue en 2012 à Genève, en Suisse, à l’initiative de ces trois chercheurs.

 

La recherche placentaire se situe au point de rencontre de plusieurs disciplines scientifiques. En effet, le placenta cumule les fonctions nutritive, respiratoire, excrétrice, immunitaire, endocrine et peut-être d’autres encore inconnues. Ce sont donc des scientifiques d’horizons divers qui s’y intéressent, comme on le constate dans le programme du colloque.

 

Les effets du stress chez la future maman passés au crible

Dans le laboratoire de la professeure Vaillancourt, les chercheurs et étudiants-chercheurs s’attardent aux effets du stress chez la mère sur la physiologie et le fonctionnement du placenta. « Le stress que subit une femme durant sa grossesse a une incidence sur le développement du fœtus et nous voulons comprendre ce lien de cause à effet, précise Cathy Vaillancourt. On ne parle pas uniquement de stress émotif, mais aussi de stress environnemental. Mon équipe s’intéresse aux effets des polluants, de la dépression, de médicaments et du stress émotif. Nous découvrons peu à peu comment chacun agit sur le placenta, donc sur la santé de la mère et de l’enfant. »

 

Au cours des deux jours du colloque, les travaux sur le stress seront présentés sous différents angles, en plus d’un grand nombre d’aspects de la recherche placentaire. Des chercheurs de grande renommée discuteront par exemple du rôle du placenta dans le diabète et des effets de la sérotonine dans le développement placentaire. Les chercheurs cliniciens et fondamentaux échangeront sur leurs observations et leurs préoccupations en recherche, une opportunité rare dans les événements scientifiques. 

 

Plus de détails sur le 2e Colloque de la francophonie placentaire