- Prix et distinctions
Science des données et intelligence artificielle sont parmi les expertises mises à profit par l’étudiant pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.
Jérémie Boudreault, lauréat de la Bourse d’impact sur le système de santé 2022 des IRSC.
Le doctorant Jérémie Boudreault, qui effectue ses recherches dans l’équipe du professeur Fateh Chebana à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est le lauréat d’une des prestigieuses Bourses d’impact sur le système de santé des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Il figure parmi dix-huit boursières et boursiers au doctorat au Canada. Ces bourses annuelles permettent de mettre à profit les talents de la relève en recherche et en analyse pour tenter de résoudre des problèmes importants du système de santé hors du milieu universitaire traditionnel.
Jérémie Boudreault consacrera donc la prochaine année à un projet sur les répercussions sanitaires de la chaleur extrême grâce à l’intelligence artificielle.
« Je suis un expert en science des données et de ses applications concrètes en hydrométéorologie. Ce projet me permettra d’étendre mon expertise en intelligence artificielle et en santé publique. »
Jérémie Boudreault
En effet, son profil multidisciplinaire lui a permis de combiner des études en statistique et en science des données appliquées à l’environnement. D’abord diplômé au baccalauréat en actuariat, il a ensuite réalisé une maîtrise en sciences de l’eau – se spécialisant en hydrologie statistique – avant de poursuivre au doctorat sur mesure à l’INRS, cette fois en science des données et santé environnementale. L’environnement et les enjeux qui intéressent Jérémie Boudreault prenant chaque fois un peu plus de place dans son parcours.
« Le profil atypique de Jérémie est un avantage en recherche. Puisqu’il combine plusieurs expertises, il arrive à nous impressionner avec les chemins qu’il prend et ses succès. Une bourse comme celle-ci est une grande reconnaissance pour un chercheur en début de carrière. »
Fateh Chebana, professeur au Centre Eau Terre Environnement de l’INRS
Pas besoin de passer par Trondheim, Wellington, Gaspé et Québec pour aller de la maîtrise au doctorat… Mais pourquoi pas quand on s’intéresse à l’environnement ?
Le doctorant compare différentes approches d’intelligence artificielle (IA) pour modéliser la mortalité et la morbidité entraînées par la chaleur extrême. Les résultats comparés avec ceux de modèles plus traditionnels permettront de comprendre les avantages et les désavantages de l’IA et de valider les approches couramment utilisées en santé publique.
De plus, ce projet permettra de jeter un nouveau regard sur des interactions potentiellement complexes entre la chaleur et d’autres variables météorologiques et atmosphériques comme l’humidité et le vent, ou la pollution de l’air.
L’utilisation de l’IA pour la relation chaleur extrême-santé a le potentiel de mener à une meilleure compréhension de ce phénomène et d’améliorer l’estimation des effets à des fins de prévention et de surveillance. Plus largement, les résultats des travaux serviront de base pour analyser les coûts sanitaires de la chaleur extrême en contexte de changements climatiques dans son projet de doctorat.
« Dans un contexte de changements climatiques, je crois fermement qu’on doit s’attaquer aux problématiques environnementales qui affectent la santé des gens, entre autres les épisodes de chaleur extrême, à l’aide des méthodes les plus récentes et avancées. »
Jérémie Boudreault
Pendant un an, Jérémie réalisera un stage d’apprentissage pratique axé sur la recherche intégrée. Il aura l’occasion de travailler sous la supervision de la professeure associée Céline Campagna, conseillère scientifique spécialisée et chercheuse d’établissement en santé et changements climatiques à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
En travaillant sur une problématique concrète et d’intérêt, soit sur les effets de la chaleur et des changements climatiques sur la santé, l’INSPQ pourra profiter des résultats découlant de ce projet afin d’influencer les décisions de santé publique. Les résultats de son projet seront valorisés en surveillance et en prévention des différents contrecoups sur la santé en relation à la chaleur extrême, en adéquation avec le plan thématique de surveillance sanitaire en développement à l’INSPQ. Ces résultats aideront les autorités de santé à mieux se préparer afin de limiter l’influence négative de la chaleur extrême.
D’une valeur de 50 000 $, les BISS sont remises par les IRSC à des stagiaires au doctorat et des boursiers postdoctoraux. Les personnes effectuant un postdoctorat ou les scientifiques en début de carrière sont admissibles à un programme semblable. Ces personnes doivent poursuivent des recherches sur les services et les politiques de santé ou dans un domaine connexe et effectuer un stage dans un organisme partenaire. L’INSPQ contribuera à la hauteur de 15 000 $ à cette bourse de stage.
Soulignons que Jérémie Boudreault a également obtenu la bourse Réal-Décoste 2022 du consortium Ouranos. Membre du Comité vert du 490 et responsable des dossiers environnementaux au sein de son association étudiante (AECETE), il est l’un des initiateurs d’un projet de gestion des matières résiduelles au Centre Eau Terre Environnement.
Toutes nos félicitations à Jérémie Boudreault !
27 novembre 2024
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