En imaginant une bactérie comme une cellule lisse, un organisme en apparence simple, on fait fausse route. Il faudra plutôt se figurer un paysage semblable à une forêt tropicale, mais à l’échelle microscopique, révèle le travail minutieux du professeur Charles Calmettes et de la vaste équipe internationale dont il fait partie. Dans un article publié dans Nature Biotechnology, l’équipe décrit l’organisation complexe de protéines à la surface, sous la surface et près de la surface de la bactérie E. Coli.
Plusieurs centaines de protéines et de complexes protéiques sont associés à la membrane de la bactérie, remplissant un grand nombre de fonctions. Qu’elles agissent sur la structure de la bactérie, sur son métabolisme ou sur la résistance aux antibiotiques, l’inventaire présenté permet pour la première fois de dresser un portrait global des interconnexions et de l’organisation fonctionnelle de la membrane bactérienne.
Les données rassemblées par cette étude permettront de mieux comprendre E. coli, mais également un grand nombre d’autres bactéries qui partagent une partie de ses caractéristiques. De plus, l’ensemble des données est accessible librement afin que la communauté scientifique en tire le maximum.