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4 octobre 2011 | Gisèle Bolduc
Mise à jour : 16 novembre 2020
Connaissez-vous un produit biotechnologique pouvant à la fois cicatriser des brûlures et des ulcères, devenir une avenue thérapeutique en cancérologie, décontaminer les eaux et les sols pollués par du pétrole ou protéger les cultures? Ce produit, Ahmad Saleh, étudiant au doctorat en biologie de l’INRS, le connaît bien : ce sont les rhamnolipides produits par la bactérie Pseudomonas aeruginosa, une sorte de savon biologique.
Toutefois, ces applications potentielles sont limitées en raison d’un coût de production prohibitif. C’est pourquoi Ahmad Saleh, nouveau lauréat d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier 2011, cherche à optimiser le rendement de production de cette substance d’origine microbienne en utilisant une approche intégrée basée sur le génie génétique. Il bénéficiera de l’expertise développée au sein du laboratoire du professeur Éric Déziel du Centre INRS–Institut Armand-Frappier.
Grâce à cette prestigieuse bourse, monsieur Saleh poursuivra des recherches fondamentales en vue de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la synthèse des rhamnolipides chez la bactérie P. aeruginosa. Il vise également à développer des stratégies qui permettraient une production à l’échelle industrielle de ce savon naturellement biodégradable, qui représente une solution de rechange aux détergents synthétiques, plus dommageables pour l’environnement. Sa commercialisation serait avantageuse pour le Canada qui disposerait alors d’une solution verte pour protéger l’environnement contre les conséquences désastreuses de déversements pétroliers, sans oublier ses innombrables applications potentielles dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la médecine, la bioremédiation et la nanobiotechnologie.
D’origine égyptienne, monsieur Ahmad Saleh possède non seulement un dossier universitaire remarquable, mais démontre des aptitudes particulières pour la recherche. Il est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sciences pharmaceutiques, avec spécialisation en microbiologie et immunologie, de l’Université Ain Shams du Caire où il est Assistant Lecturer au Département de microbiologie et immunologie. Il a déjà établi de nombreux liens avec des chercheurs universitaires américains, anglais et allemands.
« Après deux années seulement au doctorat à l’INRS, Ahmad Saleh a déjà réussi à se démarquer dans son champ d’expertise. Il est premier auteur d’un article de synthèse et d’un chapitre de livre publié dans la série Microbiology Monographs de Springer, considéré comme une référence dans le domaine. Ces réalisations mettent en lumière son leadership scientifique », se réjouit le professeur Déziel.
Monsieur Saleh bénéficie également d’une bourse de la Fondation Armand-Frappier et d’une bourse d’excellence pour étudiants étrangers du Fonds de recherche du Québec — Nature et technologies (FQRNT) pour poursuivre ses recherches doctorales.
Pour en savoir plus, vous pouvez entendre l’entrevue que monsieur Saleh a accordée à Radio-Canada International dans le cadre de l’émission Tam-Tam, qui présente des histoires personnelles ou des événements hors du commun.
Créé en 2009, le Programme de bourses d’études supérieures du Canada Vanier vise à recruter et à maintenir en poste des étudiants de doctorat de calibre mondial en leur offrant un appui financier substantiel afin de les aider à mener leurs études au sein d’universités canadiennes. Il est administré par les trois organismes subventionnaires fédéraux, soit le CRSH, le CRSNG et les IRSC.