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6 décembre 2019 | Audrey-Maude Vézina
Mise à jour : 10 mai 2023
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) commémore les 30 ans de la tragédie de Polytechnique Montréal, survenue le 6 décembre 1989. Au cours de cet acte de violence sexiste et misogyne qualifié aujourd’hui d’attentat antiféministe, 14 femmes ont perdu la vie et 14 autres ont été blessées.
En cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, le directeur général de l’INRS Luc-Alain Giraldeau, rappelle l’importance de poursuivre la lutte pour l’égalité entre les sexes et contre toutes formes d’agression ou de harcèlement envers les femmes :
« Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour prévenir et combattre la violence et faire de notre environnement d’études et de travail un milieu sain, sécuritaire et empreint de respect ».
Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS
Pour rendre hommage aux victimes, des membres de la communauté INRS partagent leurs messages de sympathie et d’espoir : «Je suis une femme et j’avais 11 ans lors de cet événement. J’en comprenais l’extrême gravité, mais je m’en sentais éloignée. Peut-être parce que je vivais dans une petite ville bien tranquille. Peut-être aussi parce que je ne percevais pas la présence de la violence autour de moi, se manifestant parfois de manière bien subtile. Comment concevoir ce qui venait d’arriver à l’École Polytechnique?
De tels événements sont une explosion, un immense cratère vers lequel tragiquement convergent les routes de plusieurs personnes. Le temps s’arrête puis de là repartent les chemins. Trente ans plus tard on se souvient. C’est important de se souvenir individuellement et collectivement. Il y a cette blessure, ce cratère dont on doit parler pour plusieurs raisons, mais qui je crois sont motivées par le grand désir de vivre et de marcher vers la paix et la non-violence. En l’honneur des victimes, je souhaite que ce devoir de mémoire éclaire nos consciences et nous unisse. Avec tout mon respect devant le courage des survivantes. » – Anonyme.
«Reposez en paix chères personnes qui n’aurez pas eu le temps de réaliser votre potentiel. La vie est si belle; continuons à engendrer la paix dans nos gestes quotidiens. »
Chantal Thibault, technicienne en administration au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie
«Le 6 décembre 1989, je préparais mon entrée universitaire et ma foi en l’humanité s’écroula tel le mur de Berlin peu avant. Bien avant et depuis lors, le barbarisme humain n’a cessé. Les femmes ont connu, connaissent et connaîtront la violence sous toutes ses formes et le sexisme. Jusqu’à ce que les choses soient forcées de changer… Afin que jamais plus ce féminicide ne se reproduise, pour que jamais mes filles ne le connaissent, avec ces hommes si extraordinaires qui font cette société, rappelons-nous cette date pour que la peur prenne fin. » – Isabelle Paré, directrice adjointe de la recherche et des affaires académiques