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L’INRS honore un grand penseur engagé de l’UNESCO : le professeur Georges Haddad

24 novembre 2011

Mise à jour : 5 février 2021

Lors de sa Collation des grades, l’INRS a honoré le professeur Georges Haddad, directeur de l’Unité de recherche et de prospective du secteur de l’éducation de l’UNESCO, en lui décernant un doctorat honoris causa. Cette distinction lui a été remise en reconnaissance de sa contribution remarquable au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour les pays membres de l’UNESCO, de même qu’à la promotion de l’interdisciplinarité. La cérémonie de remise a eu lieu le 20 novembre 2011 au Château Royal à Laval, en présence notamment de la présidente de l’Université du Québec, madame Sylvie Beauchamp, du directeur général de l’INRS, monsieur Daniel Coderre, et de l’ancien représentant du Québec au sein de la Délégation permanente du Canada auprès de l’UNESCO, monsieur Michel Audet.

Détenteur d’un doctorat d’État en sciences mathématiques, le professeur Georges Haddad a mené une brillante carrière universitaire qui l’a conduit à la présidence de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de 1989 à 1994, dont il est actuellement président d’honneur. Ce spécialiste des mathématiques appliquées à la décision et de la théorie des systèmes dynamiques et de la complexité a également créé le laboratoire de recherche Marin Mersenne qui rassemble des mathématiciens, informaticiens et chercheurs en sciences sociales et humaines en vue d’applications interdisciplinaires.

Le professeur Haddad considère l’éducation comme un bien public. Les savoirs appartiennent au patrimoine de l’humanité et doivent être accessibles à tous sans exclusion. C’est cette vision que promeut le professeur Haddad qui, depuis 1994, a réalisé d’importants mandats pour l’UNESCO, notamment à titre de président du Comité consultatif sur l’enseignement supérieur, président du comité de direction de la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur et de membre de la Commission d’experts sur l’enseignement supérieur dans les pays en développement. En 2004, il se voit confier la direction de la division de l’enseignement supérieur de l’UNESCO.

En 2010, le professeur Haddad a créé l’Unité de recherche et de prospective en éducation de l’UNESCO qu’il dirige depuis. Cette nouvelle unité vise à renforcer le rôle de cette organisation onusienne en tant que laboratoire international d’idées et chef de file intellectuel dans le débat mondial sur l’éducation et la réflexion sur les tendances et défis émergents. Fort d’un leadership mondial novateur, cette unité propose des orientations stratégiques pour élaborer des politiques et des pratiques d’éducation dans toutes les régions et les États membres. Tout en s’appuyant sur des travaux de recherche de pointe, l’équipe du professeur Haddad œuvre en ce sens à mobiliser responsables des politiques, décideurs, chercheurs, praticiens des secteurs publics, privés, gouvernementaux et non gouvernementaux.

Lors de son allocution d’acception du doctorat honoris causa intitulée Pour l’honneur de l’esprit humain, le professeur Haddad a livré un message très inspirant sur le désir de chercher à apprendre et à comprendre, de même que sur la longue conquête inachevée de l’esprit humain vers l’abstraction. Il a conclu par une citation du mathématicien allemand Carl Gustav Jacob Jacobi, qui exprime, selon lui, le mieux l’esprit de la recherche scientifique : «… le but unique de la science, c’est l’honneur humain, et que sous ce titre, une question de nombres vaut autant qu’une question du système du monde ».

« Scientifique engagé et visionnaire, le professeur Haddad fait partie de ces hommes d’exception qui nous guident par leur parcours, leurs remises en question, leur capacité à sortir des sentiers battus et leur détermination à créer un monde meilleur. Par ses réflexions critiques et ses publications, il a contribué à enrichir le débat sur le rôle et les responsabilités des universités dans la société ainsi que sur l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique comme moteurs de développement humain et social », a souligné monsieur Daniel Coderre.