- Octrois de recherche
Deux professeurs de l’INRS reçoivent près de 260 000 $ pour leurs projets en photonique quantique
L’INRS reçoit près de 260 000 $ pour deux projets en photonique quantique
Les professeurs Roberto Morandotti et Emanuele Orgiu, du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), sont à la tête de deux projets financés à hauteur de 258 942 dollars par Photonique Quantique Québec (PQ2).
L’annonce de cet octroi visant à faire avancer l’innovation en photonique quantique a été faite le 11 juillet par Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et ministre responsable du Développement économique régional, et Sébastien Francoeur, directeur de PQ2 et professeur à Polytechnique Montréal.
PQ2, une initiative collaborative mise en place par Polytechnique Montréal avec l’appui du MEI, est pilotée en collaboration avec l’INRS, les universités Laval, McGill, de Montréal et de Sherbrooke. Au total, ce sont neuf projets transdisciplinaires, incluant les deux de l’INRS, qui se partagent près de 1,2 million $.
Les réseaux quantiques (sources de photons interconnectés via une infrastructure à fibre optique) peuvent fournir une solution révolutionnaire en matière de communication sécurisée. Ils servent, par exemple, en transmission de données personnelles, bancaires et gouvernementales. Pourtant, les pertes de photons et l’absence d’une interconnexion robuste entre les nœuds locaux en empêchent le développement.
Menée par le professeur Morandotti, l’équipe de ce projet s’est donnée pour objectif de résoudre ces problèmes en développant des interconnexions efficaces à faible perte et évolutives entre les puces photoniques quantiques et les fibres optiques. Il s’agit d’une étape cruciale pour la commercialisation de systèmes de communication quantiques sécurisés.
« Ce projet sera précieux pour l’ensemble de la communauté de la photonique quantique et pour sa commercialisation à grande échelle. Notre expertise contribuera significativement au développement de réseaux de communication hybride quantique composés de puces intégrées et de fibres optiques. »
Roberto Morandotti
Le projet intitulé ÉLOQUENT : Interconnexions efficaces, à faibles pertes et évolutives entre les dispositifs photoniques quantiques intégrés et les fibres optiques pour le développement de réseaux de communication quantique. a reçu une subvention de 128 742 $. José Azaña (INRS), Luca Razzari (INRS), Sharif Sadaf (INRS), Pablo Bianucci (Université Concordia), Raman Kashyap (Polytechnique), Odile Liboiron-Ladouceur (Université McGill), collaborent au projet. Ce projet
La faible interaction de la lumière avec son environnement est l’un des avantages importants de la photonique quantique, par rapport aux autres plateformes en technologies quantiques. Cela permet à l’information quantique stockée dans la lumière d’y être préservée plus longtemps. En langage quantique, le temps de décohérence est long. Par contre, cela soulève aussi un important défi. Pour utiliser un état quantique il faut pouvoir le manipuler malgré les difficultés liées à la faible interaction de la lumière avec les matériaux.
Dans le projet piloté par le professeur Orgiu, des couches moléculaires polaires autoassemblées seront fabriquées de part et d’autre des bicouches atomiques. Cela permettra d’augmenter significativement le degré de polarisation interne et, conséquemment, la force d’interaction et la reproductibilité de l’effet. En combinant ces couches avec des cavités optiques, l’équipe espère pouvoir générer des interactions entre photons si fortes qu’elles seront sensibles à l’échelle du photon unique.
« Nous souhaitons contrôler certaines propriétés optiques fondamentales des matériaux quantiques à travers des couches moléculaires déposées à l’interface avec ceux-ci. Notre projet mènera à la conception de nouveaux dispositifs quantiques optiques dotés d’une architecture simplifiée. »
Emanuele Orgiu
Le projet intitulé Ingénierie moléculaire des interactions excitoniques entre couches par effet Stark sous confinement quantique a reçu une subvention de 130 200 $. Fabio Boschini (INRS), François Légaré (INRS) et Stéphane Kéna-Cohen (Polytechnique) collaborent au projet.