Neuf nouvelles recrues se joignent à l’équipe professorale de l’INRS dont sept au Centre INRS–Institut Armand-Frappier. Au cours des prochaines années, elles contribueront à la formation d’une relève scientifique et à l’avancement des connaissances dans divers domaines : économie urbaine, virologie, interactions hôtes-pathogènes, ingénierie des microondes, chimie bioorganique, communication bactérienne, développement de nouvelles molécules thérapeutiques et microbiome des plantes.
Centre Urbanisation Culture Société
Spécialiste en économie urbaine et régionale et diplômé de l’INRS, le professeur
Cédric Brunelle s’intéresse à la transformation récente des villes et des régions. Il étudie les mécanismes économiques et spatiaux à l’échelle locale afin de mieux comprendre comment les entreprises sont affectées par leurs milieux et la manière dont les territoires et les lieux changent avec le temps. Au Centre Urbanisation Culture Société, il analysera entre autres les processus par lesquels les espaces économiques des régions, villes et quartiers se renouvellent et se diversifient avec le temps et comment ces transformations affectent leur développement. Il collabore déjà à plusieurs projets de recherche au Canada et à l’international en abordant le développement urbain à partir des statistiques spatiales. Après avoir réalisé un stage postdoctoral en développement régional à l’UQAR, Cédric Brunelle a été professeur adjoint à l’université Memorial à Terre-Neuve.
Centre Énergie Matériaux Télécommunications
Pour sa part, le Centre Énergie Matériaux Télécommunications accueille le professeur
Tarek Djerafi qui a déjà réalisé un stage postdoctoral à l’INRS de 2012 à 2014. Avant sa nomination, ce spécialiste en ingénierie des microondes était chercheur postdoctoral à l’École Polytechnique de Montréal. Au cours de ses études, il a établi un certain nombre de concepts et de techniques originales pour les composants, les antennes à large bande et différentes structures de formation de faisceaux et réseaux d’antennes millimétriques et submillimétriques. Ses recherches s’inscrivent dans ce prolongement. Le professeur Djerafi ambitionne de bâtir une plateforme capable d’intégrer les composants et les multiples fonctionnalités pour les futurs microsystèmes d’ondes millimétriques pour les rendre plus intelligents et performants. Les résultats de ses travaux pourront générer des avancées technologiques et des applications pour les radars, les communications et les systèmes de capteurs.
Centre INRS–Institut Armand-Frappier
Le professeur
Terence Ndonyi Bukong possède une vaste expérience en recherche biomédicale, particulièrement dans le domaine des maladies virales chroniques. À l’INRS, ses travaux s’inscriront dans la continuité de ses recherches postdoctorales en gastro-entérologie et en hépatologie menées au Département de médecine de l’University of Massachusetts Medical School. Fort d’une solide expertise en biologie moléculaire, immunologie, virologie et histologie, le professeur Bukong cherche à mieux comprendre les mécanismes moléculaires des maladies du foie. Il étudie la physiopathologie de ces diverses maladies causées par le virus de l’hépatite C, la consommation chronique d’alcool ou l’alimentation qui, lorsque non traitées, peuvent nécessiter une transplantation du foie. La disponibilité des donneurs d’organes étant limitée, les travaux du professeur Bukong auront des retombées importantes en santé publique en ouvrant la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Un nouveau professeur en microbiologie se joint au Centre INRS–Institut Armand-Frappier. Il s’agit du professeur
Charles Calmettes, titulaire d’un doctorat en biologie structurale et nanobiologie de l’Université Joseph Fourier. Celui-ci a mené des recherches postdoctorales au Beatson Institute for cancer research à Glasgow et au Département de biochimie de l’Université de Toronto pendant six ans. Le professeur Calmettes a contribué notamment à une meilleure compréhension des relations structure fonction de protéines membranaires de la bactérie Neisseria meningitidis impliquées dans les interactions hôtes-pathogènes et l’acquisition de nutriments. Au cours des prochaines années, il mettra à profit ses compétences en biologie structurale, en biophysique, en enzymologie ainsi qu’en biologie moléculaire pour pousser plus avant ses recherches dans le domaine de la bactériologie.
Biochimiste de formation, le professeur
Laurent Chatel-Chaix a acquis des bases solides en virologie moléculaire, en biologie cellulaire et en immunologie lors de stages postdoctoraux réalisés à l’Institut de recherche en immunologie et cancérologie de Montréal et à l’Université d’Heidelberg en Allemagne. Il a notamment étudié les interactions virus-hôte lors des infections causées par les virus de la dengue, Zika, de l’hépatite C et d’immunodéficience humaine de type 1. Il a contribué à la découverte et au développement de nouvelles classes d’antiviraux inhibant la réplication de l’hépatite C. À l’INRS, le professeur Chatel-Chaix vise à faire avancer les connaissances sur les interactions entre les machineries de l’hôte et une famille de virus responsables de la dengue et de la fièvre Zika. Comme il n’’existe aucun traitement antiviral pour traiter les maladies associés à ces virus, les résultats obtenus pourraient avoir des retombées en matière de santé publique.
Le professeur Charles Gauthier a acquis une solide expertise en chimie bioorganique à l’interface de la cancérologie, de la microbiologie, de la virologie et de l’immunologie, dans le cadre de ses recherches postdoctorales réalisées à l’Unité de chimie des biomolécules de l’Institut Pasteur de Paris et à l’Université d’Oxford en Angleterre. Il s’intéresse à la glycochimie organique appliquée au développement de vaccins glycoconjugués antibactériens ainsi qu’à la synthèse de glycolipides naturels retrouvés dans les éponges de mer. À l’INRS, il entend développer un programme de recherche axé sur la découverte de nouveaux agents antibiotiques contre les bactéries à Gram négatif. Précédemment maître de conférences à l’Université de Poitiers en France, Charles Gauthier est aussi professeur associé à l’UQAC où il participe à une recherche visant à découvrir des produits immunostimulants d’espèces végétales provenant de la forêt boréale québécoise.
Spécialiste en immunovirologie, le professeur
Ian Gaël Rodrigue-Gervais cherche à caractériser les mécanismes impliqués dans la nécrose programmée et leur rôle dans la défense contre les maladies infectieuses virales et les troubles neuromoteurs. Comme chercheur postdoctoral au Département de médecine de l’Université McGill, il a étudié des processus en jeu pour empêcher un dérèglement de la nécrose cellulaire programmée dans le cas d’infections virales respiratoires. Le professeur Rodrigue-Gervais mettra à profit sa maîtrise des méthodologies de pointe en génomique fonctionnelle et en biologie des systèmes pour définir comment les systèmes mitochondriaux et autophagiques coopèrent pour protéger les cellules de la nécrose et équilibrer le contrôle des pathogènes viraux et l’inflammation. Puisque plusieurs maladies dégénératives, dont la maladie de Parkinson, sont associées à des défauts dans la régulation de la nécrose, ses travaux contribueront à concevoir de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter à la fois les maladies virales et les troubles neuromoteurs.
Titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire, le professeur
Salim Timo Islam a mené des recherches postdoctorales dans le Laboratoire de chimie bactérienne au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Marseille. Ses travaux ont permis de jeter un nouvel éclairage sur les mécanismes d’adhésion et de motilité des bactéries sur les surfaces solides. À l’INRS, le professeur Islam poursuivra ses recherches en vue de caractériser des comportements bactériens essentiels au développement microbien. Il s’intéressera entre autres à la communication et à la coordination contact-dépendant chez les bactéries, ainsi qu’aux rôles joués par les polysaccharides au cours de ces processus. Il étudiera l’étendue du dynamisme de la surface bactérienne pour mieux comprendre l’antagonisme et le commensalisme microbien. Les avancées réalisées permettront l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte contre l’infection.
Spécialiste en écologie microbienne, le professeur
Étienne Yergeau s’intéresse au microbiome des plantes. Il étudie les interactions entre les plantes et les microbes responsables de leur croissance, de leur santé et de leur adaptation dans des environnements défavorables. Ses recherches visent notamment à développer des approches d’ingénierie innovantes pour améliorer de façon durable le microbiome bénéfique de la rhizosphère de plantes agricoles d’importance comme le blé. Des problèmes liés aux changements climatiques, à la contamination des sols et à l’insécurité alimentaire pourraient ainsi être résolus ou atténués en optimisant les fonctions microbiennes associées aux plantes. À l’INRS, le professeur Yergeau mettra à profit son expertise acquise comme chercheur au Conseil national de recherches du Canada et professeur associé au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal dans le cadre de projets d’envergure en ingénierie du microbiome.