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Selon un rapport de recherche dirigé par l’INRS, les jeunes de 15 à 34 ans se font rares parmi les personnes en emploi dans toutes les régions au Québec.
Les jeunes se font rares parmi les personnes en emploi dans toutes les régions au Québec.
Malgré l’augmentation de la population globale, on constate la diminution du nombre jeune de 15 à 34 ans, dans l’ensemble du Québec, depuis le milieu des années 1980. Une équipe de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec dirigée par la professeure de l’INRS, María Eugenia Longo, s’est penchée sur cette tendance dans un rapport préparé pour l’organisme Place aux jeunes en région (PAJR).
Des chercheuses et chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de l’Université Laval souhaitaient alimenter la réflexion sur la présence des jeunes dans la société québécoise. L’équipe s’est intéressée à l’évolution démographique de cette population sur une période de 30 ans, par régions géographiques. Elle a constaté une transformation profonde de la société, d’un point de vue démographique.
« Ce rapport soulève des questions cruciales sur la place des jeunes dans l’ensemble du territoire au Québec. Mais il s’attarde aussi à la manière dont chaque région doit affronter cette diminution, en tenant compte de la richesse que la jeunesse peut apporter dans la province. »
María Eugenia Longo, spécialiste du rapport au travail et directrice de l’Observatoire Jeunes et Société.
Une diminution des jeunes avec des disparités régionales
L’équipe a analysé des données démographiques basées sur les recensements canadiens. L’intention était de dresser un bilan des dynamiques régionales et infrarégionales du nombre de jeunes, de leur poids démographique et de leur proportion dans la population en âge de travailler.
L’analyse a mis en lumière une forte diminution (près de 16 %) de la présence des jeunes dans la population québécoise entre 1986 et 2016. Même si cette tendance à la baisse de la présence des jeunes touche l’ensemble du territoire québécois, l’équipe a observé d’importantes disparités régionales et infrarégionales.
« Malgré tous les efforts déployés depuis plusieurs années pour attirer les jeunes en région, on n’observe pas de progrès significatifs, même si de grandes disparités entre et à l’intérieur des régions persistent. Il reste beaucoup à faire pour redynamiser les milieux en régions en tenant compte des multiples facettes de cette hétérogénéité », explique Aline Lechaume, professeure au Département des relations industrielles de l’Université Laval.
Par exemple, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le nombre de jeunes a diminué de presque de moitié ou davantage, alors que cette diminution est de moins de 5 % à Laval, dans l’Outaouais et dans le Nord-du-Québec. Il y a également une diminution de la proportion des jeunes dans la population en âge de travailler dans l’ensemble du Québec, même si Montréal et le Nord-du-Québec semblent être les endroits les moins touchés.
« Notre travail met de l’avant l’hétérogénéité qui caractérise les régions, mais aussi les fluctuations vécues lors de ces 30 dernières années. Cela nécessite des actions ajustées aux territoires, basées sur la collaboration d’organismes sur le terrain tel que le PAJR, dont les équipes connaissent les régions », conclut la professeure Longo.
À propos du rapport
Le rapport « La dynamique démographique des jeunes de 15 à 34 ans dans les régions du Québec. Une perspective sur 30 ans (1986-2016) » a été corédigé par Nicole Gallant, Aline Lechaume, María Eugenia Longo, Charles Fleury, Sylvain Bourdon, Madeleine Gauthier, Patrice LeBlanc et Mircea Vultur. La réalisation de ce rapport est le fruit d’un partenariat entre la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec et Place aux jeunes en région.
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