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9 septembre 2010
Mise à jour : 12 novembre 2020
Au centre, le professeur-chercheur Pierre Talbot, accompagné de Mme Sylvie Beauchamp, présidente de l’Université du Québec, et de M. Daniel Coderre, directeur général de l’INRS.
Le professeur-chercheur Pierre Talbot du Centre INRS–Institut Armand-Frappier a été honoré récemment lors de l’événement marquant la rentrée des chefs d’établissements du réseau de l’Université du Québec. Il a été nommé membre du Cercle d’excellence de l’Université du Québec, en reconnaissance de sa contribution remarquable dans le domaine de la recherche en santé. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neuro-immunovirologie, le professeur Talbot est non seulement un leader dans le domaine de la microbiologie et des maladies infectieuses, mais une sommité mondiale des coronavirus humains.
Depuis plusieurs années, le professeur Talbot s’emploie avec passion et constance à vérifier une hypothèse fort originale et hardie susceptible d’avoir d’importantes retombées en santé. Il mène des recherches sur un virus apparemment bénin, très répandu et responsable du tiers des rhumes et dont un variant a causé le SRAS : le coronavirus humain. Ce virus pourrait avoir un rôle dans le déclenchement de certaines maladies du système nerveux de cause inconnue, telles la sclérose en plaques et les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. La confirmation d’une origine infectieuse, même d’une infime proportion de ces maladies neurologiques, révolutionnerait ce domaine de la santé. En démontrant la persistance coronavirale dans 30 à 50 % des cerveaux humains et l’induction par le virus de l’auto-immunité chez les patients, l’équipe du professeur Talbot a franchi un grand pas qui permet d’envisager sérieusement l’hypothèse infectieuse de la sclérose en plaques, longtemps considérée avec scepticisme par la communauté scientifique internationale.
« L’INRS est fier de compter sur des chercheurs de la trempe de Pierre Talbot qui fait partie des scientifiques créatifs et désireux d’explorer des avenues non conventionnelles et de remettre en question des idées reçues de son champ de recherche. En se situant à contre-courant des tendances scientifiques dominantes, ses travaux ont permis de faire avancer les connaissances et d’ouvrir des perspectives insoupçonnées en santé », estime le directeur général de l’INRS, monsieur Daniel Coderre.
Membre et gestionnaire de plusieurs sociétés savantes, le professeur Talbot a été directeur du Centre INRS– Institut Armand-Frappier pendant plusieurs années. Sous son leadership s’est concrétisée une association prestigieuse et toujours unique en Amérique du Nord : le Réseau international des Instituts Pasteur, le plus important réseau de recherche, de formation et d’intervention en maladies infectieuses au monde. De plus, sa vaste expertise est très recherchée et lui vaut de présider un comité des Instituts de recherche en santé du Canada et le comité d’organisation des congrès internationaux de virologie, mycologie, bactériologie et microbiologie appliquée de l’Union internationale des sociétés de microbiologie. Il a d’ailleurs piloté avec succès la candidature du Canada pour la tenue de ces trois congrès qui amèneront à Montréal en 2014 plus de 5000 microbiologistes de partout dans le monde.
À cette même occasion, l’Université du Québec a remis la Médaille de l’Assemblée des gouverneurs à monsieur Marcel Desrosiers, agent de recherche au Centre INRS–Institut Armand-Frappier, et à madame Marcelline Picard-Kanapé, docteure honoris causa de l’INRS, pour souligner leur contribution à titre de membre de cette instance.