Retour en haut

Prix d’excellence en recherche de l’Université du Québec à Carole Lévesque

3 septembre 2015

Mise à jour : 16 mars 2023


La professeure Carole Lévesque du Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS a reçu le Prix d’excellence en recherche et création de l’Université du Québec, pour l’ensemble de sa carrière. Considérée comme une chef de file des études relatives aux peuples autochtones au Québec et au Canada, la lauréate a ouvert la voie à de nouvelles pratiques de recherche axées sur l’interdisciplinarité, la participation et le partenariat qui favorisent la démocratisation des savoirs. 

 
« L’INRS est fière de compter dans ses rangs une scientifique de la trempe de Carole Lévesque, une des rares chercheuses au Québec à pouvoir témoigner en continu des transformations sociales et culturelles qui ont marqué le monde autochtone au cours des quatre dernières décennies, observe le recteur de l’INRS, monsieur Daniel Coderre. Soucieuse de mieux comprendre les réalités autochtones et de maintenir un dialogue constant avec les Premiers Peuples, elle se démarque par sa contribution inestimable au transfert, à l’échange, à la construction et à la mobilisation des connaissances. »
 
Leadership exceptionnel et initiatives novatrices
Anthropologue de formation, la professeure Lévesque a expérimenté et mis au point plusieurs formules de recherche participative et collaborative. Elle a fait preuve d’un leadership exceptionnel avec la création du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones DIALOG. Sous sa direction, ce réseau est devenu un lieu de rencontre et de partage unique réunissant 150 personnes issues des milieux universitaire et autochtone provenant des Amériques, de l’Europe, de l’Asie et de l’Océanie. Seul réseau stratégique à l’échelle canadienne financé à la fois par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et le Fonds de recherche du Québec – Société et culture, DIALOG participe au renouvellement des questionnements de recherche relatifs aux peuples autochtones, en plus de soutenir la formation d’étudiants. La professeure Lévesque est aussi à l’origine de l’Alliance de recherche ODENA, première initiative québécoise de recherche intégrée qui se penche sur les réalités de la population autochtone des villes dans le but d’améliorer ses conditions de vie. 
 
Outre la présence autochtone dans les villes, la professeure Lévesque a réalisé une soixantaine d’études abordant des sujets comme la persévérance scolaire, la famille contemporaine, l’histoire orale, le changement social, l’intégration communautaire, la condition des femmes, le développement durable, les savoirs autochtones, l’autonomie politique et la modernité. Ses travaux ont donné à une imposante production scientifique, soit près de 200 articles, chapitres de livre et rapports de recherche ainsi que plus de 200 communications.  
 
Son parcours témoigne aussi de l’importance qu’elle accorde à la transmission et au transfert des connaissances. La professeure a dirigé ou codirigé une trentaine d’étudiants de maîtrise et de doctorat, en plus de superviser les stages de recherche de nombreux étudiants et de contribuer à la formation d’une centaine de jeunes Autochtones sur le terrain. De plus, elle a mis de l’avant une nouvelle initiative de formation, l’Université nomade, axée sur le partage des savoirs, des compétences et des apprentissages entre le milieu universitaire et le milieu autochtone. 
 
Au cours de sa carrière, Carole Lévesque a agi à titre d’experte au sein d’une vingtaine de comités traitant de questions autochtones ou de transfert des connaissances. Elle est présentement la représentante du Québec et la seule chercheuse non autochtone à faire partie du comité d’experts du Aboriginal Advisory Circle qui vise à développer une nouvelle stratégie intégrée de recherche autochtone au Canada. 
 
Témoin privilégié de l’évolution des sociétés autochtones, la professeure Lévesque est reconnue pour ses réalisations novatrices, ses qualités de chercheuse et sa capacité à développer des idées nouvelles. Reconnaissant la qualité et l’originalité de ses travaux sur les questions autochtones, l’Acfas lui a remis en 2011 le Prix Marcel-Vincent.  
 
 
Suggestion de lecture
L’université nomade ou comment faire le pont entre deux mondes