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Propulser la recherche émergente à l’INRS : les lasers et les maladies infectieuses

15 décembre 2022 | Sophie Laberge

Mise à jour : 19 décembre 2022

Le RIFALI et l’Infectiopôle INRS remportent le Concours pour la reconnaissance de nouveaux regroupements de recherche émergents.

Concept de regroupement et de créativité

Ces projets autour des lasers et des maladies infectieuses recevront un financement total de 300 000 $ sur trois ans. ADOBE STOCK

Lancé pour la première fois en juillet 2021, le Concours pour la reconnaissance des regroupements de recherche soutient des travaux portant sur des enjeux de recherche prioritaires, au Québec et ailleurs dans le monde. Mis sur pied par la Direction scientifique de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), il s’adresse exclusivement aux communautés de chercheuses et de chercheurs de l’établissement de recherche et de formation.

Pour cette 2e édition, les regroupements retenus sont le Regroupement interdisciplinaire de formation d’applications utilisant des lasers intenses (RIFALI), codirigé par les professeurs Patrizio Antici et Kessen Patten, et l’Infectiopôle INRS, sous la direction du professeur Albert Descoteaux et de la professeure Simona Stäger, ont été sélectionnés. Ces projets autour des lasers et des maladies infectieuses recevront un financement total de 300 000 $ sur trois ans.

« Les valeurs de l’INRS sont ancrées dans une vision novatrice de la société. Il est donc important de valoriser nos recherches et, par le fait même, de soutenir les équipes qui la font. Félicitations à toutes les candidates et tous les candidats. »

Claude Guertin, directeur scientifique de l’INRS

En appuyant leur positionnement stratégique, entre autres auprès des organismes subventionnaires, l’INRS favorise des retombées scientifique, technologique, sociale, organisationnelle et économique importantes.

Outiller la relève pour les lasers de demain

Aujourd’hui, les lasers sont complètement intégrés dans notre société et notre vie quotidienne et possèdent un vaste champ d’applications dans de nombreux domaines. La médecine, la défense et l’industrie en sont quelques exemples. Basées sur des techniques et technologies de plus en plus complexes à opérer, ces applications nécessitent une main-d’œuvre de plus en plus spécialisée et hautement qualifiée. De plus, la diversification des champs d’utilisation nécessite le développement de lasers de plus en plus puissants : les lasers de demain !

Pourtant, l’expertise nécessaire à l’utilisation des lasers intenses est à la fois tributaire d’une pénurie de personnel hautement qualifié et d’infrastructures adéquates. Par conséquent, le temps entre la validation d’un concept et sa commercialisation (time-to-market) dans ce type de recherche est relativement long (plus de 5 ans en moyenne). Enfin, les infrastructures de recherche et de développement de ce domaine sont rares et les coûts élevés. Le potentiel d’innovation est donc limité.

Porté par les professeurs Patrizio Antici et Kessen Patten, le RIFALI a pour objectif la création d’une équipe de chercheuses et chercheurs qui réunira des expertises diverses et en leur donnant accès à des installations possédant des lasers uniques au monde. La formation d’une relève hautement qualifiée est à l’avant-plan des objectifs du regroupement. Ses domaines d’applications possibles sont la biomédecine, la radiobiologie, la science des matériaux, le patrimoine culturel, l’agroalimentaire ou encore l’environnement.

Les membres du corps professoral Jinyang Liang, Tsuneyuki Ozaki, François Légaré, Marc-A. Gauthier, Charles Ramassamy, Bernard Giroux, Jonathan Perreault, Laurent Chatel-Chaix et Cathy Vaillancourt collaborent au projet RIFALI. Les forces vives de trois centres de l’INRS se trouvent ainsi réunit : les Centres Énergie Matériaux Télécommunications, Eau Terre Environnement et Armand-Frappier Santé Biotechnologie.

Les maladies infectieuses : comprendre pour mieux prévenir

Les maladies infectieuses comptent parmi les premières causes de mortalité et de morbidité, touchant davantage les populations vulnérables. Bien que les avancées scientifiques, tels la vaccination et le développement d’antimicrobiens, aient permis de mieux contrôler et de réduire significativement la mortalité associée à ces maladies, la réémergence ou l’émergence de nouvelles formes transmissibles constituent des menaces concrètes auxquelles doit faire face l’humanité. La propagation de la résistance aux antimicrobiens est également un enjeu de santé mondial, selon l’Organisation mondiale de la santé et Santé Canada.

Les chercheuses et chercheurs de l’Infectiopôle INRS œuvrent à une meilleure compréhension des mécanismes associés au développement de ces maladies. Le regroupement a aussi pour objectif la mise au point d’outils prophylactiques, thérapeutiques et diagnostiques novateurs en prévention et en contrôle de ces maladies.

Là aussi, l’interdisciplinarité des activités permettra d’offrir un environnement d’apprentissage unique et propice à la formation d’une relève en recherche sur les enjeux de santé mondiale de demain.

Sous la direction d’Albert Descoteaux et de Simona Stäger, l’Infectiopôle INRS fait progresser les connaissances et l’innovation en matière de recherche, entre autres afin de relever les défis futurs en matière de maladies infectieuses. Les scientifiques qui le composent poursuivent ainsi l’œuvre du docteur Armand Frappier, chercheur ayant fait de la lutte aux maladies infectieuses la mission de sa vie.

Les deux coresponsables comptent sur la collaboration d’expertes et d’experts des Centres Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Énergie Matériaux Télécommunications et Eau Terre Environnement. L’équipe est composée de Terence Ndonyi Bukong, Charles Calmettes, Annie Castonguay, Mathieu Cellier, Laurent Chatel-Chaix, David Chatenet, Karem Chokmani, Eric Déziel, Nicolas Doucet, Charles Gauthier, Ian Gaël Rodrigue-Gervais, Daniel Guay, Krista Heinonen, Maritza Jaramillo, Alain Lamarre, Steve LaPlante, Stéphane Lefrançois, Emanuele Orgiu, Marie-Élise Parent, Angela Pearson, Jonathan Perreault, Marie-Claude Rousseau, Yves St-Pierre, Ana Tavares, Julien van Grevenynghe, Fiorenzo Vetrone et Frédéric Veyrier.

« Félicitations à toutes les candidates et tous les candidats. Je tiens à souligner le travail des membres du comité d’évaluation et de l’équipe du Service à la recherche, qui a coordonné les différentes étapes du concours. »

Claude Guertin

À propos du concours

D’abord évalués par des examinatrices et examinateurs externes, les regroupements ont ensuite été soumis à un comité d’évaluation composé de membres des quatre centres de l’INRS. Parmi les critères de sélection, les regroupements proposés devaient être dirigés par deux membres du corps professoral de l’INRS et avoir pour objectif de développer la concertation pour la réalisation d’activités de recherche en valorisant l’expertise et la notoriété de l’INRS. Cette reconnaissance positionne les regroupements à un niveau avantageux sur l’échiquier compétitif que façonnent les programmes de financement des organismes subventionnaires.