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La résilience au cœur de la qualité de vie

19 mai 2022 | Julie Robert

Mise à jour : 10 mai 2023

Une étude codirigée par le RISUQ s’intéresse à la qualité de vie et à la capacité de résilience chez les personnes dans plusieurs régions du Québec.  

Deux personnes assises qui se tiennent les mains

Mieux comprendre la perception de la qualité de vie et la capacité de résilience de la population, suite à la pandémie.

La résilience, cette capacité de rebondir à la suite d’épreuves difficiles ou stressantes, jouerait un rôle clé sur la qualité de vie des Québécoises et des Québécois, particulièrement sur le plan du bien-être psychologique. C’est ce que laissent entrevoir les résultats préliminaires de l’étude longitudinale VIRAGE. Cette recherche vise à mieux comprendre la perception de la qualité de vie et la capacité de résilience de la population, suite à la pandémie.

« En temps de crise sanitaire, une étude comme VIRAGE est d’une importance cruciale pour participer à une amélioration réelle de la santé et au mieux-être des gens et des communautés à travers le Québec. »

Cathy Vaillancourt, professeure-chercheuse à l’INRS spécialisée en grossesse et santé des mères

« Le RISUQ a permis d’étendre cette étude longitudinale aux CISSS-Abitibi Témiscamingue,  CISSS Bas-Saint-Laurent et au CISSS de la Gaspésie », confie la professeure Cathy Vaillancourt, directrice du Réseau intersectoriel de recherche en santé de l’Université du Québec (RISUQ), un partenaire clé du projet.

En effet, les données de l’étude VIRAGE collectées jusqu’ici suggèrent que la résilience est associée de manière significative aux quatre composantes de la qualité de vie mesurées à l’aide du questionnaire de l’Organisation mondiale de la santé soit : la santé physique, le bien-être psychologique, les relations sociales et l’environnement. Tout particulièrement, la résilience expliquerait jusqu’à 30 % du bien-être psychologique.

L’étude qui a été lancée en juillet 2021 est un partenariat entre le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) et des chercheuses et chercheurs du RISUQ.


Une qualité de vie variable au sein de la population

L’étude VIRAGE a permis d’observer que la qualité de vie de la population québécoise ayant répondu au sondage est généralement bonne, très bonne ou même excellente (82 % des répondants). Cependant, les résultats préliminaires de l’étude suggèrent que la qualité de vie de certaines tranches de la population est moins bonne.

Par exemple, les personnes à faible revenu et à faible niveau de scolarité auraient une qualité de vie inférieure actuellement. Les résultats préliminaires de l’étude VIRAGE suggèrent toutefois que le rôle de la résilience serait encore plus important pour cette partie de la population. Cela renforce l’importance d’offrir des outils pour aider les populations vivant en situation de vulnérabilité.  

D’autre part, l’environnement est la composante de la qualité de vie où l’on retrouve la plus grande disparité entre les groupes sociodémographiques. Le sentiment de sécurité, vivre dans un milieu sain, l’accès à des activités de loisir, à du transport et à des soins sont des caractéristiques importantes qui distingueraient la qualité de vie de la population selon leur revenu et scolarité. Une disparité serait aussi observable entre ces groupes sociodémographiques sur le plan de la santé physique.

« Cette observation n’est pas surprenante puisqu’il y a des évidences scientifiques qui soutiennent que les environnements influencent plusieurs habitudes de vie liées à la santé et au développement de nombreuses maladies chroniques », souligne Julie Houle, directrice scientifique de l’infrastructure de recherche en prévention et promotion de la santé du CIUSSS MCQ et professeure titulaire au département des sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).


À la recherche de participants supplémentaires

La collecte de données se poursuivant jusqu’en 2026, l’équipe de l’étude VIRAGE est toujours à la recherche de participantes et participants de partout au Québec pour bonifier leurs travaux. Il est possible d’y participer pour contribuer à mieux comprendre la qualité de vie des Québécoises et Québécois dans l’optique de moduler les soins et services sociaux des prochaines années.

Toute personne âgée de 18 ans et plus qui est intéressée à participer à l’étude peut répondre aux questionnaires en ligne au ciusssmcq.ca/projetsderecherche.


Faits saillants sur l’étude VIRAGE

  • Étude lancée en juillet 2021 en partenariat avec le CIUSSS MCQ, le RISUQ, l’UQTR, et l’INRS ;
  • Déploiement de l’étude à l’échelle provinciale. À ce jour, des personnes de la Mauricie, du Centre-du-Québec, du Bas-St-Laurent, de la Gaspésie et de l’Abitibi-Témiscamingue ont pris part à l’étude ;
  • Plus de 1000 participants à ce jour ;
  • Étude échelonnée sur une durée de 5 ans ;
  • Intégrée au plan de rétablissement du CIUSSS MCQ, l’étude VIRAGE permettra d’adapter l’offre de soins et services sociaux aux besoins réels de la population pendant et après la pandémie.
  • Engagement et mobilisation de plusieurs partenaires : cliniques de vaccination, GMF-U, résidences pour personnes âgées via les comités d’usagers.