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S’unir pour accélérer l’action climatique

7 mai 2024

Mise à jour : 8 mai 2024

Dans le cadre du Sommet Climat Montréal, huit universités dont l’INRS s’engagent en faveur de la résilience climatique.

Mur végétalisés. Photo : Louise Hénault-Ethier

Mur végétalisés. Photo : Louise Hénault-Ethier

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) réitère ses engagements afin d’accélérer l’action climatique et la résilience de la métropole, en vue d’une carboneutralité d’ici 2040.

Au total, huit institutions universitaires dont l’INRS, s’engagent à collaborer pour soutenir la résilience climatique de la collectivité montréalaise en partageant leurs savoirs et leurs pratiques. Il s’agit de l’École de technologie supérieure (ÉTS), de HEC Montréal, de l’INRS, de Polytechnique Montréal, de l’Université McGill, de l’Université Concordia, de l’Université de Montréal (UdeM) et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

« Les établissements universitaires ont un rôle majeur à jouer dans la transition socioécologique. En tant que lieux de savoir et d’innovation, nos établissements ne se limitent pas à éduquer. Par la recherche, ils contribuent à trouver des solutions basées sur la science et partagent des connaissances de pointe avec la société. La collaboration que nous célébrons aujourd’hui entre nos huit universités montréalaises démontre une volonté forte de travailler pour la résolution d’enjeux globaux et complexes, ensemble. »

Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS

Les huit établissements s’engagent à : 

  • Collaborer pour accélérer l’action climatique et la résilience de sa communauté ; 
  • Adopter une méthodologie commune pour mesurer les émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES) de portée 3, en s’attaquant aux sources prioritaires telles que les approvisionnements, le numérique et les déplacements ; 
  • Réaliser une analyse commune des risques et des vulnérabilités climatiques, et développer des plans d’adaptation spécifiques à son établissement ;
  • Partager les méthodologies et analyses avec les entreprises et organisations externes ;
  • Partager l’état d’avancement de la mise en œuvre de leurs engagements conjoints lors du prochain Sommet Climat Montréal, en mai 2025.

Multiples projets à l’INRS face à la crise climatique

Depuis plusieurs années, l’INRS fait avancer la recherche en matière de résilience climatique, et participe activement à créer des maillages porteurs.

Ainsi, l’établissement mène, en collaboration avec Polytechnique Montréal, une étude sur les répercussions socio-environnementales du télétravail en quantifiant les émissions de CO2 de sa communauté. Ce projet de recherche participative sans précédent, financé et soutenu par le Partenariat Climat Montréal (PCM) qui a débuté en 2021, s’inscrit dans une volonté de poser des gestes concrets pour faire face aux changements climatiques.

L’INRS s’est aussi récemment allié à l’ÉTS pour lancer un appel à projets de 50 000 $ dans le cadre du Fonds de recherche ÉTS sur les changements climatiques (FRECC). Cet appel conjoint, ouvert aux dépôts de dossiers jusqu’au 31 mai 2024, permettra de développer la collaboration de recherche et la collaboration entre les deux institutions, en offrant un fort potentiel de multidisciplinarité et de complémentarité entre leurs disciplines de spécialisation.

L’équité au cœur de la recherche sur l’adaptation aux changements climatiques

La professeure Sophie L.Van Neste, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine, codirige le Labo Équité Climat avec les professeurs Nathan McClintock de l’INRS et Olivier Riffon de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Véritable laboratoire vivant, ce nouveau regroupement est dédié aux questions d’équité dans l’adaptation face aux changements climatiques sur le territoire québécois. Un facteur crucial à prendre en compte afin d’éviter l’exacerbation des inégalités induites par les mesures d’adaptation à la crise climatique. Par exemple, le verdissement d’un quartier pour réduire les îlots de chaleur urbains peut avoir des conséquences sur les populations les plus pauvres touchées à leur tour par la gentrification. Des mesures de protection des inondations peuvent aussi défavoriser des groupes marginalisés.

Le projet consiste à produire une boîte à outils pour rassembler des connaissances et des expériences variées qui fourniront des clés aux actrices et aux acteurs des communautés dans l’adaptation aux changements climatiques. Il est financé par Ouranos dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030 du Gouvernement du Québec, ainsi que par Mitacs.

L’équipe de recherche est accompagnée d’un comité de conseil composé d’une dizaine de membres provenant du milieu municipal, de la santé publique, des ministères et des organismes communautaires et environnementaux. L’objectif consiste à se nourrir des observations et des réalités sur le terrain, tout en suivant une approche de coconstruction, afin de supporter une amélioration des pratiques concrètes en faveur de l’équité.

Susciter des échanges et contribuer à l’action climatique par la recherche

Une série de webinaires autour de la COP28, réunissant des membres du corps professoral de 18 universités du Québec dont l’INRS, s’est tenue à l’automne 2023 dans le cadre du Plan d’action en développement durable de l’INRS.

La Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine organise un webinaire gratuit le 24 mai 2024 pour le lancement du Répertoire de recherches Villes, climat, et inégalités. Le public aura l’opportunité d’échanger et poser des questions aux différents contributrices et contributeurs du projet qui vise à mobiliser et diffuser des travaux de recherche récents sur les liens entre inégalités, action climatique et transition socioécologique, dans les villes de différentes tailles et des régions et contextes variés.