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Un avenir vert ancré dans sa communauté

18 juillet 2022 | Audrey-Maude Vézina

Mise à jour : 18 juillet 2022

Un projet de saine gestion des matières résiduelles prend racine au Centre Eau Terre Environnement de l’INRS.

Émilie Reny-Nolin, membre du Comité Vert, lors de la corvée de compostage

Le Comité vert du 490 a choisi de s’attaquer à la gestion des matières résiduelles au Centre ETE à Québec. Son projet est mis en place en collaboration avec l’association étudiante du Centre ETE (AECETE) et Craque-bitume, un collectif d’écologie urbaine de la Ville de Québec.

L’initiative a été rendue possible grâce à un financement de 4 950 $ du ministère de l’Enseignement supérieur et du Secrétariat à la jeunesse, dans le cadre d’un appel à candidatures pour des projets liés aux changements climatiques. L’équipe bénéficie également d’un financement de 10 000 $ de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), dans le cadre du concours 2021 d’initiatives en développement durable, une action découlant directement du plan d’action en développement durable de l’établissement de recherche et de formation.


Récupérer

Le projet a pour objectif de valoriser les matières résiduelles et d’implémenter la collecte des matières organiques avec l’ajout de deux îlots multimatières dans les espaces communs du campus de Québec. Les membres du Comité ont également mis en place de points de dépôt pour les matières non acceptées dans le recyclage usuel, dont la récupération des appareils électroniques, des piles ou des stylos.

« Avec ce projet, nous voulons guider la communauté de l’INRS vers une meilleure gestion de ses déchets et la sensibiliser aux enjeux de récupération : réduire, réutiliser, recycler et valoriser. »

Jérémie Boudreault, étudiant au programme de doctorat sur mesure


Composter

La matière organique ainsi récupérée sera transférée au site de compostage communautaire du Jardin Jean-Paul-L’Allier, à quelques minutes à pied du bâtiment de l’INRS. Effectivement, la ville de Québec n’offre pas encore de service de collecte des matières organiques, et le Comité vert a choisi de prendre les devants. Géré par Craque-Bitume, ce site comprend trois bacs en bois : une compostière, un bac de maturation et un bac pour la matière brune prête à être utilisée. L’installation bénéficiera autant à la communauté du campus qu’aux citoyennes et citoyens du quartier.

Afin d’accueil les matières organiques du centre et grâce au financement que le comité a obtenu, le nombre de bacs sera porté à cinq d’ici la rentrée.

« Notre projet a été sélectionné en raison de son fort potentiel de lutte contre les changements climatiques, mais aussi pour les volets touchant à la sensibilisation et à la mobilisation des membres de la communauté de l’INRS. Il pourrait aussi servir d’exemple et inciter d’autres personnes ou établissements d’enseignement à réaliser des projets similaires », souligne Jérémie Boudreault qui s’est grandement investi dans le projet.


Sensibiliser

En plus des actions de récupération et de compostage, le Comité vert mettra en place un système d’ambassadrices et d’ambassadeurs environnement. Ces membres étudiants recevront une bourse pour réaliser différentes tâches visant l’amélioration des pratiques environnementales. Pour les personnes intéressées, les détails du programme seront connus plus tard cet automne.

Entre autres tâches, ces personnes pourraient participer à la gestion du compost et l’organisation d’activités de sensibilisation. Elles pourraient également veiller à la récupération des matières résiduelles lors de séminaires ou de conférences dans le bâtiment, en informant les convives des bonnes pratiques de tri des déchets lors de repas de groupes.

Afin de mieux comptabiliser les données et de voir les effets potentiels de ce projet, le Comité vert collabore aux audits de déchet sur le campus de Québec. Un premier audit a été réalisé en juin, dans le cadre du stage à la maîtrise professionnelle de l’étudiant Pedro Henrique Lima sous la supervision de la postdoctorante Mélissa Quinche, tous deux dans l’équipe de Louise Hénault-Ethier, professeure et directrice du Centre ETE. En juillet, le prochain audit permettra d’observer la différence, selon le moment de l’année, et d’entreprendre de nouvelles d’actions. D’autres audits suivront pour quantifier les mesures mises en place.