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13 novembre 2019 | Audrey-Maude Vézina
Mise à jour : 11 octobre 2020
L’étudiante à l’INRS, Tiwari Bhagyashree, a reçu le prix Philip H. Jones pour la deuxième meilleure présentation orale lors du 33e congrès de l’est du Canada sur la qualité de l’eau de l’Association canadienne sur la qualité de l’eau (ACQE). L’événement avait lieu le 25 et 26 octobre à l’Université de Concordia, à Montréal.
Ce prix, créé en mémoire de Philip H. Jones qui était un des membres fondateurs de l’ACQE et qui a grandement contribué au développement de l’Association, souligne la « meilleure présentation orale » d’un projet de recherche étudiant.
Tiwari Bhagyashree est étudiante au doctorat en sciences de l’eau sous la direction du professeur Patrick Drogui et codirigée par le professeur Rajeshwar Dayal Tyagi, à l’INRS. Sa présentation, intitulée Treatment of hospital wastewater in membrane bioreactor—profiling and role of microbiome, portait sur l’étude de la communauté microbienne et son rôle lors du traitement des eaux usées provenant des hôpitaux avec un bioréacteur à membrane. Ce procédé de filtration utilise des micro-organismes pour éliminer les différents polluants pharmaceutiques.
Je suis agréablement surprise de recevoir ce prix. C’est une thématique importante pour lutter contre la pollution environnementale.
Tiwari Bhagyashree
Les eaux usées hospitalières sont connues pour avoir une forte concentration de composés pharmaceutiques. Ces contaminants doivent être dégradés par les micro-organismes pour éviter qu’ils se retrouvent dans l’environnement. Or, les produits pharmaceutiques sont conçus pour inhiber ou tuer les micro-organismes, comme ceux utilisés dans un bioréacteur à membrane. Durant ses travaux, l’étudiante a utilisé des échantillons d’eaux usées provenant d’hôpitaux de la ville de Québec. Elle a étudié la présence et l’élimination de 12 produits pharmaceutiques, dont la caféine et l’ibuprofène (un anti-inflammatoire couramment utilisé).
« On voulait déterminer si les composés pharmaceutiques altéraient la composition de la communauté microbienne à l’intérieur du bioréacteur à membrane et si cela affectait les performances du traitement des eaux usées, explique Tiwari Bhagyashree. L’idée était aussi d’évaluer si la communauté microbienne, une fois modifiée, pouvait dégrader ces contaminants. »
Pour cela, l’étudiante a fait l’analyse de la communauté de bactéries présente à l’intérieur du bioréacteur à membrane. Son étude est l’une des premières à considérer les micro-eucaryotes, des champignons avec un potentiel important pour la dégradation de composés pharmaceutiques dans le traitement des eaux usées hospitalières.
« Nous avons observé que la longue exposition aux composés pharmaceutiques dans les eaux usées favorise la prolifération de communautés microbiennes capables de tolérer ou de dégrader ces produits, comme des pathogènes ou des micro-organismes porteurs de gènes de résistance aux antibiotiques », explique Tiwari Bhagyashree, qui défendra sa thèse en janvier 2020.
Avec ce prix, Tiwari Bhagyashree remporte un montant de 200 $, une adhésion d’un an à l’ACQE et à l’International Water Association (IWA), ainsi qu’un abonnement à la revue Water Quality Research Journal of Canada et à la revue Water 21 (une publication de l’IWA). Elle est également invitée par le président de l’ACQE à soumettre un article qui sera évalué par des pairs pour une publication éventuelle dans la revue Water Quality Research Journal of Canada.
Félicitations à Tiwari Bhagyashree pour cette belle distinction.