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Une micropuce pour un diagnostic rapide de l’infarctus

9 janvier 2013

Mise à jour : 11 novembre 2020


Dans les rues achalandées, une ambulance se fraie un chemin vers l’hôpital. Tout porte à croire que le patient fait un infarctus du myocarde et chaque minute compte pour le sauver.

 

Les ambulanciers pourraient bientôt être en mesure de confirmer ce diagnostic avant même qu’un médecin n’ait ausculté le patient, un diagnostic tiré d’une goutte de sang aspirée par une micropuce. Ce projet a valu la bourse MedTech Excellence 2012 à l’équipe multidisciplinaire qui l’a imaginée, dont fait partie Babak Safavieh, étudiant au doctorat en sciences de l’énergie et des matériaux de l’INRS.

 

Cette micropuce à haute sensibilité et à faible coût (Low cost microchip for Point of care high sensitive assays) permet d’identifier des biomarqueurs caractéristiques des crises cardiaques en quinze minutes à peine. Sans accessoires externes, le sang entre dans la puce par capillarité et y est rapidement analysé. Babak Safavieh est responsable de l’opérationnalisation et de l’optimisation de la puce conçue à l’Université McGill par Roozbeh Safavieh et Tohid Fatanat Didar.

 

Cruciales pour la prise en charge rapide du patient, les informations fournies par ce dispositif augmenteront les chances de survie du patient victime d’un infarctus. Bien que les médecins ne disposent que d’une courte période pour entreprendre son traitement, on doit compter au moins quarante minutes pour obtenir ces dosages par les méthodes conventionnelles. L’utilisation de la micropuce – possiblement avant l’arrivée à l’hôpital – ferait donc gagner 25 précieuses minutes, un avantage considérable pour l’équipe d’intervention.

 

La bourse MedTech Excellence permettra à Babak Safavieh et ses collègues de franchir les étapes suivantes du projet. Ils espèrent commercialiser leur micropuce dans quelques années. Les équipes médicales bénéficieront alors d’un outil de plus pour sauver des vies. 

 


Présents sur la photo de gauche à droite : MM. Babak Safavieh INRS-EMT, Ehsan Derayati de l’Université Concordia et Roozbeh Safavieh de l’Université McGill