Description du projet
Au cours des dix dernières années, de nouvelles variétés de canneberges, comme Crimson Queen, De Moranville et Mullica Queen, ont été introduites et cultivées au Québec, malgré une connaissance limitée de leurs besoins nutritionnels. Cela a conduit à une surfertilisation, souvent due à un surdosage et à une fréquence excessive d’applications. Aujourd’hui, les recommandations concernant le moment et la quantité d’application des fertilisants reposent principalement sur l’observation visuelle des plantes, suivie d’une distribution uniforme à l’échelle des champs. Cette méthode entraîne à la fois des pertes économiques pour les producteurs et un coût environnemental pour la société. Il est donc essentiel de prendre en compte les facteurs locaux, tels que les conditions pédo-écologiques, climatiques, ainsi que la génétique des plantes, afin de mettre en place des pratiques de fertilisation plus adaptées.
Ce projet de doctorat vise à utiliser des outils numériques et des données omiques pour évaluer l’efficacité de l’utilisation de l’azote (EUA) dans les variétés de canneberges cultivées au Québec, tout en intégrant les facteurs pédo-écologiques, climatiques et génétiques qui pourraient influencer cette efficacité. Les travaux comprendront, entre autres :
- La conception d’expérimentations contrôlées et randomisées sur le terrain, utilisant la méthode de traçage isotopique, dans six régions géographiques du Québec
- La mise en place d’un système de capteurs, à la fois in situ et aéroportés, pour surveiller les parcelles expérimentales, ainsi que l’élaboration de protocoles d’échantillonnage pour mener des analyses microbiologiques (ex : plantes et sols) et physicochimiques (ex : sols, plantes, fruits) en laboratoire
- Le développement de modèles physiques, statistiques ou basés sur l’apprentissage automatique pour quantifier les relations entre les génotypes, l’EUA, les activités photosynthétiques, microbiennes, et le rendement des cultivars, afin de déterminer l’endroit, le moment et la dose optimale pour l’application des nutriments azotés.
Vous allez intégrer une équipe pluridisciplinaire composée d’experts en agriculture de précision, agriculture numérique, microbiologie des sols, physiologie des plantes, économie de l’environnement, agronomie, fracture numérique et aménagement du territoire.
Début
Hiver 2025
Direction de recherche
Paul Célicourt (direction) et Alain Rousseau (codirection), professeurs, INRS
Programme d’études
Doctorat en sciences de l’eau, INRS
Profil recherché
Maîtrise en agronomie, phytologie, sciences du sol, sciences de l’environnement ou dans un domaine connexe avec une expertise pertinente.
Connaissances en génomique, bioinformatique, ou en utilisation de technologies omiques ainsi que la maîtrise d’un langage de programmation appliqué à la science des données (ex : R, Python) seraient un atout.
Expérience en agriculture de précision, en gestion des nutriments, ou en expérimentation sur le terrain (conception, mise en œuvre, collecte de données).
Soutien financier
Bourse doctorale de 25 000 $ par année pour une durée de 3 ans.
Lieu
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Unité mixte de recherche INRS-UQAR sur la transformation numérique en appui au développement régional
300, allée des Ursulines, C. P. 3300, succ. A
Rimouski (Québec) G5L 3A1
OU
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Centre Eau Terre Environnement
490, rue de la Couronne
Québec (Québec) G1K 9A9
Soumission d’une candidature
Veuillez utiliser le formulaire ci-dessous pour transmettre votre candidature en incluant les documents suivants en PDF : 1) un curriculum vitae; 2) tous les relevés de notes universitaires (1er et 2e cycle); 3) les noms et coordonnées de deux à trois répondants; 4) manuscrits/publications en lien avec le projet.