Description du projet
L’agriculture conventionnelle et la gestion des déchets alimentaires génèrent 140 MT d’équivalent CO2 d’émissions de gaz à effet de serre (GES) chaque année au Canada. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture révèle que 14 % de la nourriture mondiale (évaluée à 400 milliards de dollars par an) est perdue pendant la production, la post-récolte et la transformation, et 17 % de notre nourriture finit par être gaspillée dans la vente au détail ou par les consommateurs. Au total, les pertes et le gaspillage alimentaire représentent plus d’un tiers (~ 2,01 milliards de tonnes) de la nourriture totale produite dans le monde. Non seulement ce nombre est frappant, étant donné le grand nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, mais les pertes et le gaspillage alimentaire entraînent également un gaspillage de ressources et contribuent à environ 8 à 10 % des émissions mondiales de GES en 2022 (FAO, 2022).
L’intégration d’approches d’économie circulaire dans les systèmes agroalimentaires offre un moyen de résoudre le problème du gaspillage alimentaire inspiré par le fonctionnement complexe des écosystèmes et un paradigme économique en mutation. Par conséquent, de nouvelles approches gagnent maintenant du terrain dans les centres densément peuplés via la symbiose industrielle et l’agriculture urbaine. Les approches circulaires émergentes dans l’agro-industrie urbaine peuvent atténuer les GES, recycler les flux de résidus alimentaires en nouveaux aliments et engrais et éviter les émissions des sites d’enfouissement tout en renforçant la résilience des systèmes alimentaires.
Pour mieux gérer la transition d’une production alimentaire linéaire non durable vers des systèmes agroalimentaires circulaires, l’application de la pensée systémique (interrelations environnementales, techniques, sociales et économiques) semble cruciale. Ce projet analysera comment différents types de déchets alimentaires sont actuellement gérés par différentes technologies et comment nous pouvons prédire et déployer un réseau écologiquement et économiquement optimal. Un réseau écologiquement optimal pourrait-il conduire à terme à un réseau économiquement moins optimal ? Pour atteindre cet objectif, un scénario optimisé sera proposé. Il tiendra compte du pourcentage de matériaux recyclés grâce aux technologies d’économie circulaire (telles que les insectes et les champignonnières) et leur taux d’adoption respectif parmi les entreprises. De plus, nous analyserons les obstacles et opportunités techniques, économiques et environnementaux au sein de cette grappe d’économie circulaire. Enfin, nous modéliserons le potentiel d’expansion des grappes pour tendre vers un secteur d’économie circulaire à travers le Canada. Ce projet mené par l’INRS et l’Université Western s’inscrit dans un projet de génomique et nécessite une collaboration directe avec des partenaires industriels d’une grappe d’économie circulaire de la région de Montréal.
Début
Hiver 2024
Direction de recherche
Direction : Louise Hénault-Ethier, professeure, INRS
Codirection : Jury Gualandris, Ivey Business School, University of Western Ontario
Programme d’études
Doctorat en sciences de la Terre
Lieu
Laboratoire de la professeure L. Hénault-Ethier au Centre Eau Terre Environnement à Québec
Financement
Une bourse de 23 000 $/an est disponible pour une période de 4 ans et possibilité de solliciter d’autres bourses.
Profil recherché
- Maîtrise géographie, génie, sciences de l’environnement, ou toute autre discipline connexe, avec un intérêt pour les émissions de GES, la gestion des matières résiduelles et les technologies environnementales, gestion des données et modélisation.
- Connaissances ou la volonté d’apprendre différentes méthodes (systèmes d’information géographique ou entretiens semi-dirigés ou sondages ou logiciel NVivo ou bases de données) et en analyse statistique.
- Excellentes compétences de communication verbale et écrite.
- Bonne capacité d’analyse et de synthèse de la recherche scientifique.
- Démontrer une grande motivation et une capacité à travailler seul.e et en équipe.
- Célébrer la diversité et démontrer un engagement fort envers un environnement de travail respectueux et inclusif.
Pour soumettre votre candidature
Utiliser le formulaire ci-dessous pour transmettre votre candidature et les documents suivant : un curriculum vitae, une lettre de présentation, les noms et coordonnées complètes de trois répondants.
L’INRS s’est engagé à offrir un milieu d’études, de recherche et de travail équitable, diversifié et inclusif pour tous les membres de sa communauté, afin que chaque personne se sente respectée et valorisée. Toutes les personnes qualifiées sont encouragées à poser leur candidature, incluant les femmes, les membres des minorités visibles, les personnes autochtones, les membres de minorités sexuelles et les personnes ayant un handicap.