Le Mont St-Helens (MSH), dans l’État de Washington (arc des Cascades), est un stratovolcan actif qui pose un risque naturel important pour les États-Unis et le Canada. L’explosion majeure la plus récente, celle du 18 mai 1980, a tué plus de 50 personnes et a eu des effets très destructeurs encore visibles plus de 40 ans plus tard. En fait, ce fut l’une des éruptions les plus importantes et les plus destructrices du 20e siècle. L’éruption de 1980 a commencé à 8 h 32 heure locale lorsque le sommet du volcan s’est effondré dans un énorme glissement de terrain. Le magma qui se trouvait juste sous le sommet, connu sous le nom de cryptodôme, et le système hydrothermal environnant, ont été décompressés. Cela a déclenché une explosion latérale extrêmement violente, c’est-à-dire un nuage chaud de gaz, de cendres et de gros fragments qui a accéléré le long des pentes du volcan à des vitesses allant jusqu’à 600 km/h et détruit des forêts sur 600 km2, une superficie plus grande que l’île de Montréal. Une colonne éruptive verticale (la phase plinienne) a commencé à s’élever à environ 9 h du matin et est restée intense jusqu’à environ 17 h.

L’éruption de 1980 du MSH est une occasion exceptionnelle d’améliorer notre compréhension des processus d’éruption. Le style éruptif et le processus de fragmentation du magma ont tous deux considérablement varié au cours de la journée. Cela signifie que des cendres aux caractéristiques différentes ont été générées à différents moments et qu’elles peuvent être échantillonnées dans l’environnement proximal à médial. Ces dépôts peuvent également être comparés à l’enregistrement ultradistal de l’éruption, qui consiste en cryptotéphras dans les tourbières, que nous tenterons de retrouver au Québec, à des milliers de kilomètres du volcan, dans le cadre d’une collaboration avec des chercheurs en biogéographie de l’Université de Montréal. Les échantillons de cendres seront analysés à l’INRS (et l’Université de l’Alberta) selon un protocole international standardisé, récemment développé (Ross et al., Bulletin of Volcanology, 2022). Bien que la modélisation prédise que des cendres sont probablement tombées sur le Québec, nous ne comprenons toujours pas entièrement comment un tel transport sur de longues distances est possible et le projet abordera également cette question.
Début
Automne 2023 (septembre) ou d’hiver 2024 (janvier)
Direction de recherche
Pierre-Simon Ross, directeur, professeur, INRS
Britta Jensen, codirectrice, professeure, Université de l’Alberta
Programmes d’études
Maîtrise ou doctorat en sciences de la Terre
Lieu
Centre Eau Terre Environnement de l’INRS
490, rue de la Couronne
Québec (Québec) G1K 9A9
Canada
Financement
Le financement est disponible pendant deux ans, ce qui est suffisant pour une maîtrise. Dans le cas d’un.e étudiant.e au doctorat, il est attendu que la personne obtienne une bourse externe pour compléter le financement avant ou après son arrivée à l’INRS, par exemple :
- CRSNG ES D pour les Canadiens
- FRQNT formation au doctorat (pour les résidents québécois) ou PBEEE (pour les étudiants étrangers)
Profil recherché
Formation en géologie, sciences de la terre ou génie géologique, avec une moyenne cumulative satisfaisant les exigences d’admission de l’INRS. Pour une admission au doctorat, la personne doit avoir un dossier fortement susceptible de se qualifier pour les bourses externes susnommées, ce qui inclut une moyenne cumulative très élevée et un dossier de publication.
Des compétences en rédaction scientifique sont essentielles, tout comme une passion pour la science et la découverte.
Soumission d’une candidature
Les personnes motivées doivent transmettre immédiatement leur CV, une lettre de présentation ainsi que les noms et coordonnées complètes de trois répondants à Pierre-Simon Ross (pierre-simon.ross@inrs.ca).
L’INRS s’est engagé à offrir un milieu d’études, de recherche et de travail équitable, diversifié et inclusif pour tous les membres de sa communauté, afin que chaque personne se sente respectée et valorisée. Toutes les personnes qualifiées sont encouragées à poser leur candidature, incluant les femmes, les membres des minorités visibles, les personnes autochtones, les membres de minorités sexuelles et les personnes ayant un handicap.