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Gaz actifs dans les lacs et les étangs de l’Arctique

  • Doctorat
  • Hiver
  • Été
  • Bourse offerte

Contexte du projet

Ce projet de doctorat de 4 ans sur les échanges de composés organiques volatils biogéniques (COVB) et de méthane dans les écosystèmes d’eau douce de l’Arctique est offert au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Québec, Canada. Ce centre de recherche universitaire participe activement au développement durable du Québec. Grâce à ses recherches de pointe, le Centre est au cœur des développements scientifiques et technologiques visant la protection de l’environnement et la mise en valeur durable des ressources naturelles. 

L’étudiant.e sera basé.e au laboratoire de limnologie nordique LimNord spécialisé dans les écosystèmes lacustres associés au dégel du pergélisol. Ce laboratoire étudie la matière organique dissoute, sa transformation par action microbienne et photochimique, et ses effets sur les émissions de gaz à effet de serre, la stratification thermique, la disponibilité de l’oxygène et de la lumière, la qualité de l’eau potable et la qualité de l’habitat pour les salmonidés. Ces études sont menées dans le contexte du brunissement de l’eau lié au dégel du pergélisol et du verdissement de l’Arctique.


Description du projet

La transparence de l’eau diminue dans les lacs à l’échelle globale en raison des changements climatiques et environnementaux, ce qui pourrait affecter la production primaire et les flux de COVB, notamment l’isoprène et le sulfure de diméthyle. Ces gaz à l’état de traces, importants pour le climat, constituent une petite partie du cycle du carbone, mais ils sont très réactifs et ont des fonctions écologiques importantes ainsi que des implications pour la chimie atmosphérique et le climat. Le paradigme actuel selon lequel la végétation terrestre est la principale source de COVB dans les atmosphères terrestres est en train de changer avec la reconnaissance du fait que les lacs peuvent libérer des quantités significatives d’isoprène, en particulier à des latitudes supérieures à 50°N où la limnicité est la plus élevée de la planète. Cependant, les processus impliqués dans cette libération sont peu étudiés et mal compris, et les données sur l’isoprène provenant des lacs des zones subarctiques et de la toundra ne sont pas disponibles. 

Comme pour les émissions de méthane, les émissions de COVB des lacs et mares arctiques sont susceptibles d’augmenter à mesure que les étés s’allongent, que le pergélisol dégèle et que les eaux deviennent plus riches en nutriments et en matière organique, transformant profondément la lumière disponible pour la photosynthèse et générant des eaux plus chaudes et plus fortement stratifiées. Ce projet vise à étudier les facteurs de contrôle des émissions de COVB et de méthane des lacs et mares de l’Arctique. Plus précisément, il vise à comparer les émissions de systèmes situés le long d’un gradient d’érosion du pergélisol et de croissance de la végétation, en tenant compte du large éventail de producteurs primaires observés dans le paysage de la toundra (du phytoplancton aux tapis de cyanobactéries, mousses brunes, Carex, graminées ou arbustes nains), et du potentiel de rétroaction climatique positive imposée par la mobilisation d’anciens réservoirs de carbone. 

Le projet comprendra des mesures sur le terrain et des expériences in situ pour tester l’effet du brunissement de l’eau. Il sera réalisé en collaboration avec le professeur Michael Steinke de l’Université d’Essex (RU) et la professeure Riikka Rinnan de l’Université de Copenhague (Danemark), et comprendra une formation et des mesures dans leur laboratoire.


Début

Hiver ou printemps 2024


Direction de recherche

Direction : Isabelle Laurion, professeure, INRS

Codirection : Michael Steinke, professeur, Université d’Essex (RU)


Programme d’études

Doctorat en sciences de l’eau, Centre Eau Terre Environnement, INRS

Pour être éligible au programme, il faut avoir un diplôme équivalent à la maîtrise de recherche canadienne, avec une moyenne minimale de 3,2/4,3 ou l’équivalent. Voir les conditions d’admission détaillées.

Les responsabilités de l’étudiant.e. seront de mener un projet de recherche indépendant sous supervision, de participer activement à l’environnement de recherche de l’institut et du laboratoire, de prendre part aux activités de diffusion des connaissances, de rédiger des articles scientifiques pour des revues à fort impact, et de rédiger et défendre une thèse de doctorat. Le programme comprend deux cours en sciences de l’eau ou de la terre (6 crédits), un examen doctoral (6 crédits) et 78 crédits de recherche. 


Soutien financier

L’INRS offre un soutien financier à tous ses étudiant.e.s. Pour en savoir plus sur l’aide financière et les bourses de l’INRS.


Profil recherché

Personne enthousiaste, curieuse et ambitieuse, titulaire d’une maîtrise (master) en biologie, écologie, chimie, microbiologie ou dans un domaine similaire, obtenu avant le début du doctorat. Une expérience en limnologie, en sciences arctiques, en mesure des échanges gazeux ou en chromatographie en phase gazeuse sera considérée comme un atout. Le potentiel de recherche des candidats sera évalué sur la base de leur expérience scientifique antérieure et de leurs publications. Nous recherchons une personne intéressée par le travail en région éloignée et dans des conditions de terrain parfois difficiles, qui s’intéresse à la culture inuite et qui souhaite participer à des activités de sensibilisation.

La maîtrise de l’anglais écrit et parlé est essentielle, de même qu’une connaissance de base du français (ou une forte volonté d’apprendre au cours de la première année). La ville de Québec est une ville francophone et les quelques cours requis pour compléter le programme sont donnés en français à l’INRS.


Soumission de candidature

Veuillez utiliser le formulaire ci-dessous pour transmettre votre candidature en français ou en anglais en incluant tous les document suivants en PDF : 1) Lettre de candidature décrivant votre motivation et vos intérêts de recherche (max. 1 page); 2) Curriculum vitae comprenant des informations sur votre formation, votre expérience, vos compétences linguistiques et d’autres compétences pertinentes pour le poste (max. 2 pages); 3) Originaux des diplômes de licence et de maîtrise en sciences, ainsi que les relevés de notes universitaires dans la langue originale, ainsi qu’une traduction autorisée en anglais ou en français s’ils ont été délivrés dans une autre langue. Si le master n’est pas terminé, une copie certifiée d’un relevé de notes récent ou une déclaration écrite de l’établissement ou du superviseur; 4) Liste des publications; 5) Résumé ou brève synthèse du mémoire de maîtrise; 6) Coordonnées de deux personnes de référence.

    Date limite de dépôt des candidatures : 15 décembre 2023, 23:59 UTC +1

    Après cette date, un certain nombre de candidats seront sélectionnés pour une évaluation académique par un évaluateur impartial. Seule les personnes sélectionnées pour un entretien seront contactées. Pour en savoir plus sur la procédure d’admission à l’INRS : https://inrs.ca/les-etudes/les-etapes-de-votre-demande-d-admission/

    Pour plus d’informations sur ce projet de doctorat, veuillez contacter la professeure Isabelle Laurion : isabelle.laurion@inrs.ca

    Formulaire

    Publié Laurion - Gaz actifs dans les lacs et les étangs de l'Arctique

    Titre du projet : Gaz actifs dans les lacs et les étangs de l'Arctique

    Curriculum vitæ (CV) *

    Maximum file size: 2MB

    Lettre d’intérêt *

    Maximum file size: 2MB

    Les originaux des diplômes et les relevés de notes universitaires *

    Maximum file size: 4MB

    Liste des publications *

    Maximum file size: 2MB

    Résumé ou brève synthèse du mémoire de maîtrise *

    Maximum file size: 2MB

    Coordonnées de deux (2) personnes de référence *

    Maximum file size: 2MB

    Comment avez-vous pris connaissance de ce projet d'études?