Description du projet
Les perturbateurs endocriniens (PEs) sont définis comme des substances ou mélanges exogènes qui altèrent les fonctions du système endocrinien et induisent des effets nocifs sur la santé d’un organisme ou de ses descendants, incluant des troubles de la reproduction, des cancers, mais aussi des anomalies congénitales chez la descendance. De nombreuses molécules synthétiques utilisées dans les produits cosmétiques ou de soin capillaire ont été identifiées comme PE induisant des effets néfastes pour la santé humaine. L’utilisation quotidienne de ces produits dans un contexte professionnel pour les personnes offrant des soins personnels pourrait donc mener à des expositions élevées et multiples. Toutefois, il existe encore très peu de données sur la nature et les niveaux d’exposition globaux (exposome) de ces travailleur·euse·s et les effets d’une exposition multiple à ces produits. De plus, ces professions sont fréquemment occupées par des femmes et des personnes issues de minorités visibles et racisées. Elles se caractérisent par une grande insécurité d’emploi, un accès difficile au congé de maternité préventif et de faibles revenus. L’accumulation de ces sources de risques pourrait induire des inégalités en matière de santé environnementale des populations en situation de vulnérabilité.
L’objectif de ce projet de recherche est de caractériser l’exposome professionnel de femmes offrant des soins personnels dans les salons de coiffure, d’esthétiques et de manucure et de déterminer les effets de ces mixtures sur le risque de cancer, les fonctions reproductrices et la santé de la descendance.
Domaines de recherche
Ce projet propose une approche interdisciplinaire et intersectorielle, afin d’aborder les enjeux de santé au travail, mais aussi les aspects d’équité sociale et environnementale. Les étudiant.e.s seront invité.e.s à participer à la collecte de données auprès des participantes à l’étude (professionnel des soins personnels) et aux analyses en laboratoire. Ces étudiant·e·s auront donc une formation unique, à l’intersection entre les sciences sociales et les sciences fondamentales. Les analyses en laboratoire comprennent des analyses chimiques et des analyses toxicologiques à l’aide de modèles cellulaires et d’un modèle de poisson zèbre.
Début du projet
Hiver 2023
Direction de recherche
Isabelle Plante, professeure
Chaque étudiant·e sera co-dirigé·e par deux membres de l’équipe de recherche.
Recherche menée par Isabelle Plante, Cathy Vaillancourt, Géraldine Delbès et Kessen Patten, professeurs au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS, en collaboration avec des chercheur·euse·s de l’UQAM, Johanne Saint-Charles et Mathieu Philibert, et de Santé Canada, Yong-Lai Feng.
Programme d’études
Profil recherché
- Baccalauréat en biologie, épidémiologie, biochimie, sciences biomédicales ou toutes autres disciplines connexes (pour les postulant·e·s au doctorat, maîtrise dans un sujet pertinent à la recherche).
- Expérience en toxicologie ou en épidémiologie est un atout.
Soutien financier
L’INRS offre plusieurs programmes de bourses avantageux. Tous les étudiants-chercheurs bénéficient d’un soutien financier durant leurs études aux cycles supérieurs. Ce projet est financé par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST)
Lieu
Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie
531, boul. des Prairies
Laval (Québec)
Canada
Le projet est en collaboration avec des chercheur·euse·s de l’UQAM et de Santé Canada.
Soumettre une candidature
Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur candidature à la professeure Isabelle Plante en utilisant le formulaire en ligne.
Le dossier de candidature doit comprendre les documents suivants :
- CV complet
- Lettre de motivation et les coordonées d’une personne pouvant fournir des références
- Relevés de notes universitaires