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Parcours de diplômés: inventer son propre métier en conseil scientifique

17 septembre 2024 | Fondation de l'INRS

Mise à jour : 3 octobre 2024

Suivez le parcours inspirant des diplômées et diplômés de l’INRS : souvenirs, expériences et opportunités rythment ces entretiens ouverts sur l’avenir. Une série signée par la Fondation de l’INRS.

C’est une histoire qui commence par un hasard, se tisse à travers des rencontres fortuites et se déploie en une carrière riche en découvertes et en succès. Diplômé en 2005 du doctorat en sciences de l’eau, Simon Barnabé est un scientifique dont la curiosité l’a mené au-delà des sentiers battus et incarne l’esprit de l’innovation et de la collaboration. De son premier contact avec l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à son rôle de pionnier comme conseiller scientifique en chef d’une municipalité, son parcours illustre comment une passion pour la recherche peut transformer non seulement une carrière, mais aussi des communautés entières.

Le parcours de M. Barnabé débute de manière inattendue, lors d’une simple promenade au Parc industriel du Québec métropolitain. C’est là qu’il croise le chemin de l’INRS, et que, par le plus grand des hasards, sa carrière en recherche débute. Sous la direction du professeur Rajeshwar Dayal Tyagi, il entame une maîtrise en sciences de l’eau, qu’il poursuivra jusqu’au doctorat. Ce qui le marque profondément, c’est la proximité exceptionnelle qu’il ressent avec les membres du corps professoral, les scientifiques et le personnel de recherche du Centre Eau Terre Environnement. « L’INRS, c’est une grande famille », confie-t-il, une famille qu’il quitte brièvement pour un stage postdoctoral à l’Université McGill, avant d’y revenir comme associé de recherche à temps partiel.

« M’imprégner de la culture de l’INRS va m’aider toute ma vie, non seulement dans ma carrière, mais aussi dans mon développement personnel, parce que la démarche scientifique que j’ai acquise à l’INRS, je l’applique partout, même à l’épicerie ! »

Simon Barnabé, Ph. D. sciences de l’eau de l’INRS (2005), conseiller scientifique en chef, Ville de Victoriaville, et professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières

Porté par les opportunités offertes à l’INRS, notamment les subventions qu’il aide à rédiger sous la supervision de M. Tyagi, M. Barnabé se lance dans l’entrepreneuriat en créant une entreprise de conseil pour les villes et municipalités. Son objectif : mener des recherches pour elles et leur offrir un avis neutre sur les enjeux environnementaux. Cette aventure ne dure toutefois que quelques mois, car un poste de professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) se présente à lui, accompagné d’une chaire de recherche industrielle en environnement et biotechnologie, situé au même étage qu’un centre collégial de transfert technologique. Quinze ans plus tard, fort de la synergie collège-université-entreprise et toujours très proche des municipalités, une nouvelle opportunité s’offre à lui : « Je suis devenu officiellement le tout premier conseiller scientifique en chef d’une ville au Québec », raconte-t-il avec fierté. Ce poste, le rêve de sa vie, consiste à fournir des avis scientifiques éclairés et impartiaux aux décideurs municipaux sur des questions cruciales. « Je mobilise aussi les expertises », explique-t-il, décrivant comment il fait appel à son réseau pour répondre aux questions complexes, mettant en relation des personnes expertes avec les directrices et directeurs des services municipaux.

M. Barnabé espère voir se multiplier les conseillers scientifiques dans les villes et municipalités du monde entier, une vision qu’il aspire à concrétiser. Il exprime sa profonde gratitude envers l’INRS, soulignant que ses années passées à l’Institut ont été déterminantes pour ses réalisations. « La culture de la recherche acquise à l’INRS m’accompagne partout, même à l’épicerie ! » plaisante-t-il, soulignant l’importance de la démarche scientifique dans sa vie professionnelle et personnelle.

Pour conclure, il partage deux conseils précieux à l’intention des scientifiques de demain : d’abord, reconnaître que la recherche est un effort collectif, impliquant non seulement les entreprises et industries, mais aussi les villes et municipalités. Ensuite, toujours collaborer avec les utilisateurs finaux des résultats de recherche, car ce sont eux qui orienteront et ajusteront les projets en fonction des besoins réels du terrain.

[Propos recueillis en août 2024.]

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