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La question scientifique du mois : sauver des vies grâce aux terre-pleins fleuris, c’est possible?

5 mai 2025

( Mise à jour : 5 mai 2025 )

Redéfinir la sécurité routière

Dans l’imaginaire collectif, la notion de sécurité routière évoque généralement les feux rouges et les passages piétons – moins souvent la configuration des routes et des intersections. Pourtant, ces aménagements jouent un rôle majeur dans la sécurité de tous les usagers.

Alors c’est quoi, une configuration idéale?
En milieu urbain, une bonne configuration invite les voitures à prendre conscience des alentours et à réduire leur vitesse naturellement, afin d’assurer une saine cohabitation sur la route. Parmi les options figurent l’élargissement des trottoirs, l’augmentation du temps de traversée, la création d’une passerelle ou d’un tunnel, ou encore la réduction de la largeur des voies avec l’ajout d’une piste cyclable ou… d’un terre-plein fleuri! Ces solutions urbanistiques améliorent non seulement la sécurité routière, mais aussi la qualité de vie des quartiers.

Des risques accrus pour certains individus vulnérables
À l’inverse, une mauvaise configuration routière a une incidence directe sur le sentiment de sécurité, particulièrement chez les personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap, et chez les familles avec de jeunes enfants. Trottoirs inexistants, rues bloquées, rapprochement forcé entre véhicules et piétons sont autant d’éléments qui présentent des risques et des insécurités.

La sécurité routière au cœur de la recherche
Toutes ces questions alimentent les recherches de la professeure Marie-Soleil Cloutier, directrice du Centre Urbanisation Culture Société et du Laboratoire Piétons et Espace urbain de l’INRS. Géographe et spécialiste de la sécurité routière, la professeure Cloutier s’intéresse notamment à la cohabitation des piétons avec les autres usagers de la route, au sentiment de sécurité des usagers vulnérables et à la marchabilité, c’est-à-dire la capacité d’un environnement urbain à permettre des déplacements à pied faciles et sécuritaires pour toute la population.

Sensibiliser le monde professionnel
La recherche a prouvé l’efficacité des (ré)aménagements routiers pour améliorer la marchabilité et réduire le risque de blessures. La professeure Cloutier observe toutefois un manque de connaissance des meilleures pratiques sur le terrain actuellement, y compris auprès de certains professionnels et professionnelles. C’est pourquoi, à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), les membres étudiants du programme en études urbaines deviennent de véritables agents de changement une fois leur formation terminée.

Combattre les idées reçues : « bien faire » ne rime pas avec « cher » 
La professeure Cloutier rappelle que les aménagements sécuritaires ne coûtent pas forcément cher aux contribuables, à condition que les instances publiques se saisissent de toutes les occasions pour mieux faire. Par exemple, si une municipalité doit effectuer des travaux de canalisation, elle pourrait en profiter pour ne pas reconstruire à l’identique, mais plutôt proposer le réaménagement des voies auparavant dédiées aux voitures. De cette manière, les questions de sécurité routière et de transport actif feront partie intégrante de nos villes au quotidien.

Ces images sont générées par intelligence artificielle à des fins purement illustratives. Elles ne représentent pas avec exactitude les expérimentations, procédures ou pratiques de laboratoire. Leur objectif est exclusivement de faciliter la vulgarisation scientifique.

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