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Transformation numérique et territoires : davantage de recherche collaborative en région

3 octobre 2024

Mise à jour : 3 octobre 2024

Une unité de recherche conjointe entre l’INRS et l’UQAR dévoile sa programmation scientifique portant sur la transition numérique.

L’unité mixte de recherche (UMR) Numérique et territoires, un regroupement conjoint entre l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), a dévoilé sa programmation scientifique. Celle-ci s’articulera autour de la transition numérique responsable et durable, de la transition numérique au service d’organisations efficaces et résilientes, et de l’inclusion et de l’équité numériques.

L’annonce a été faite en présence du recteur de l’UQAR, François Deschênes, du directeur général de l’INRS, Luc-Alain Giraldeau, et d’une cinquantaine de membres du corps professoral et de partenaires réunis à Rimouski.

« Je suis particulièrement fier de voir l’unité mixte de recherche INRS-UQAR présenter une programmation scientifique qui répond aux questions que se pose notre société en matière de transition numérique. Le succès qui se concrétise à l’UMR est indéniable et repose entièrement sur l’excellente collaboration qu’entretiennent nos deux établissements. »

Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS
Photo de gauche à droite : Luc-Alain Giraldeau – Directeur général de l’INRS, Mehdi Adda – Professeur à l’UQAR, Virginie Hébert – Professeure à l’INRS et François Deschenes – Recteur de l’UQAR.

« Soucieux de contribuer au développement des régions, l’UQAR et l’INRS souhaitent favoriser la transition numérique dans une grande diversité de domaines allant de l’éducation à la culture en passant par les affaires et la santé, pour ne nommer que ces exemples. L’UQAR est fière de faire partie de ce partenariat inédit qui rendra possibles la formation et la recherche dans ces secteurs clés », indique le recteur de l’UQAR, François Deschênes. 

Une démarche interdisciplinaire au cœur de la recherche

La transformation numérique impose un changement culturel profond aux communautés. C’est pourquoi les travaux menés par l’INRS et l’UQAR sur cette question reposent sur une approche interdisciplinaire qui met non seulement la technologie, mais également et surtout l’humain au cœur des réflexions.

Dans cette perspective, l’UMR peut compter sur l’expertise variée de ses six membres permanents : Mehdi Adda (UQAR) en informatique, Maxime Berger (UQAR) en génie électrique, Paul Célicourt (INRS) en hydro-informatique, Julia Frotey (INRS) en géographie et urbanisme, Virginie Hébert (INRS) en communications, et Nancy Michaud (UQAR) en sciences de la gestion, accompagnés de membres associés des deux universités. Plusieurs projets de recherche interdisciplinaires se mettent en place et permettent à l’UMR de contribuer à la formation d’étudiantes et d’étudiants à la maîtrise et au doctorat.

« En tant que professeure et chercheuse, l’avantage de travailler dans une unité mixte de recherche est d’avoir la chance d’étudier des enjeux entourant les transformations numériques sous différentes perspectives avec des collègues de disciplines variées. Cela ouvre des horizons pour répondre aux enjeux de société actuels. »

Virginie Hébert, professeure à l’INRS et membre de l’UMR

L’UMR a obtenu près de 2 millions de dollars en soutien financier de divers organismes nationaux et internationaux. L’INRS s’est également vu octroyer un financement récurrent par le gouvernement du Québec, preuve de l’importance de ces enjeux de société aujourd’hui.

Axes de recherches de l’UMR

Transition numérique responsable et durable : mobilisation des technologies numériques en support à la transition vers des pratiques durables par les individus, les entreprises et les organismes publics et privés. Cet axe ciblera notamment les thématiques du développement numérique durable des territoires, la gestion durable des ressources naturelles, l’agriculture numérique, l’économie circulaire et la sobriété numérique.

Transition numérique au service d’organisations efficaces et résilientes : exploration des opportunités offertes par la transformation numérique et de la manière dont celle-ci peut contribuer à l’efficacité et à la résilience des communautés en région. Cet axe propose une dimension créative et tournée vers l’innovation sociale, plaçant l’humain au centre de la réflexion.

Inclusion et équité numériques : analyse des modifications permises par les transformations numériques dans le service aux citoyennes et aux citoyens. Quels sont les moyens à instaurer pour permettre à toutes les personnes de participer équitablement à une société numérique? Comment assurer l’équité face aux inégalités d’accès au numérique, aux enjeux de littératie et aux fractures numériques territoriales?

Un regroupement de recherche ancré sur le terrain

Cette démarche unique donne lieu à une riche collaboration entre divers partenaires concernés par ces enjeux, dans des secteurs comme le transport et la mobilité durable, l’économie, la culture, l’éducation, la santé et les services sociaux. De cette synergie émergeront des solutions sans doute utiles dans d’autres régions du Québec.

Cette diversité des champs d’expertise et d’application positionne l’UMR comme un centre d’expertise régional en transition numérique soutenant ainsi le développement des collectivités territoriales. À titre d’exemple, des membres de l’UMR prennent part à un projet de contribution du numérique pour l’agriculture de précision en production de canneberges. Le projet incarne une collaboration multidisciplinaire et innovante qui intègre les aspects techniques et sociaux des technologies au service de l’agriculture québécoise : développement d’outils pour optimiser l’application des nutriments, études des barrières socioéconomiques et atténuation de la fracture numérique chez les producteurs.

La relation avec les partenaires dès les premières étapes des projets permet de déployer des solutions, des outils ou des processus optimisés et pertinents pour les personnes et pour les organisations avec lesquelles l’UMR collabore. « Le travail interdisciplinaire effectué avec nos collègues et partenaires nous permet de répondre à des enjeux présents dans notre communauté et de trouver des avenues qui colleront à la réalité », appuie le professeur Mehdi Adda de l’UQAR.