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11 octobre 2016 | Stéphanie Thibault
Mise à jour : 10 mai 2023
À l’initiative de l’INRS, une entente de coopération de recherche internationale a été établie entre le Québec et l’Islande. Signée le 8 octobre 2016 à Reykjavik, en Islande, en présence du premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, l’entente prévoit que les parties amorcent des projets de recherche qui stimuleront entre autres le développement des énergies durables pour les communautés et les projets industriels nordiques et accroîtront la compétitivité économique des deux États.
À la suite de rencontres portant sur les enjeux scientifiques du développement nordique, la similarité entre l’Islande et le Québec en ce qui a trait à l’environnement nordique, à l’hydraulicité et au potentiel de certaines sources d’énergie ouvre des voies stratégiques de recherche qui mèneront à la diversification énergétique. La complémentarité des expertises développées par les deux États a servi de trame de fond à cette entente. Les Islandais sont passés maîtres dans la production électrique de source géothermique et le Québec est un chef de file en hydroélectricité. Tous deux sont des leaders pour la production d’énergies durables.
L’entente implique l’INRS, institution principale et instigatrice de la coopération, l’Université Laval, l’Université de Reykjavik, l’Université d’Islande, Landsvirkjun, compagnie nationale d’électricité de l’Islande, le Bureau météorologique islandais, l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) et le Consortium Ouranos. Elle s’appuie sur une longue expérience de collaboration de chaque côté de l’Atlantique.
Bien que l’hydroélectricité soit la principale source d’énergie électrique sur ces deux territoires, l’hydrographie des deux États est fort différente. Chacun s’est spécialisé dans des techniques distinctes et pourra tirer profit du partage de connaissances. Alors qu’en Islande, la géothermie est implantée à la fois en milieu industriel et résidentiel ainsi que dans les bâtiments publics et commerciaux, le Québec a développé une expertise sur les pompes à chaleur implantées essentiellement en milieu domestique. Bien sûr, par sa géologie particulière, l’Islande a une source de chaleur tout près de la surface du sol. Mais l’évolution des techniques permettra au Québec de recourir à la géothermie dans des communautés qui dépendent de centrales thermiques polluantes pour se chauffer, un pas de plus vers la sécurité énergétique et la réduction de la dépendance aux énergies fossiles. L’heure est à la diversification et à la combinaison des sources énergétiques, au développement de systèmes récupérant l’énergie et à la mise en place de réseaux peu coûteux à installer et à opérer.
D’un point de vue universitaire, l’INRS vise la création de programmes de formation bidiplômants aux cycles supérieurs, présentant des avantages certains pour les étudiants en sciences de la Terre et de l’eau : l’Islande est sans contredit le laboratoire à ciel ouvert par excellence dans ces domaines de recherche, étant un territoire arctique plus accessible que le Québec. Nombre d’autres sujets périphériques à celui de l’énergie émergeront de cette collaboration. A ce chapitre, l’Université Laval et ses partenaires dont l’INRS et plusieurs autres universités ont créé des regroupements stratégiques qui bénéficieront de cette entente.
Que ce soit pour mettre en commun l’expertise en modélisation hydrogéologique, en analyse des bassins sédimentaires ou encore en caractérisation des ressources, cette entente rapprochera une communauté de recherche au potentiel stratégique pour des nations s’appuyant sur des énergies propres.
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