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Une équipe de l’INRS lance le Répertoire des recherches au Québec : Villes, climat et inégalités.
Une variété de sous-thèmes est abordée dans le Répertoire des recherches : adaptation, vulnérabilité, inégalités, transition socio-écologique, initiatives citoyennes et communautaires, politique, gouvernance ainsi que la recherche-action et les approches participatives.
Comment est-il possible d’agir pour faire face aux impacts des changements climatiques à l’échelle des villes, sans créer ou renforcer des dynamiques inégalitaires? C’est pour partager des pistes de réponses à cette question que le Réseau Villes Régions Monde et la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine lancent le Répertoire des recherches au Québec : Villes, climat et inégalités.
Le répertoire vise à rassembler, mobiliser et diffuser des travaux de recherche récents sur les liens entre inégalités, action climatique et transition socioécologique, dans les villes de différentes tailles et des régions et contextes variés de la province. Les synthèses produites se concentrent ainsi sur des actions et démarches menées pour l’adaptation aux impacts des changements climatiques et la réduction de notre empreinte carbone, afin de diminuer l’ampleur des dérèglements climatiques futurs et les facteurs de vulnérabilités à ces aléas.
« Il y a un besoin urgent d’améliorer l’accessibilité et la diffusion des recherches qui traitent d’enjeux d’équité et de justice liés à l’action climatique. Il n’existe pas d’outil qui rassemble les savoirs existants sur le sujet au Québec. »
Sophie L. Van Neste, professeure à l’INRS et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine
Pour la première phase du répertoire, 15 synthèses écrites par des chercheuses et chercheurs et des membres étudiants provenant de partout au Québec ont été révisées par un comité scientifique et publiées sur le site du Réseau VRM.
Une variété de sous-thèmes est abordée : adaptation, vulnérabilité, inégalités, transition socio-écologique, initiatives citoyennes et communautaires, politique, gouvernance ainsi que la recherche-action et les approches participatives.
« L’idée de ce répertoire est de rassembler les travaux et de créer un pôle de connaissances destiné aux intervenantes et intervenants du domaine de l’action climatique urbaine et à la communauté de recherche », explique la chercheuse qui est à la tête du projet avec son équipe de la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine.
Le répertoire vise particulièrement à illustrer et documenter différentes formes d’inégalités à prendre en compte dans une perspective d’équité et de justice climatique.
Les contributions montrent des exemples d’inégalités en termes de justice distributive (distribution inégale des bénéfices et des dommages causés notamment par les publics et les territoires ciblés), ainsi que des indices d’inégalités en termes de justice procédurale (opportunités inégales de participer aux choix des politiques et actions climatiques). Des inégalités liées au genre sont aussi mises de l’avant. Aussi, plusieurs synthèses discutent d’initiatives qui ont intégré une perspective d’équité et de justice climatique.
Une deuxième phase sera lancée avec un appel à contributions au printemps 2023. L’objectif est de couvrir davantage de composantes des inégalités à prendre en compte dans les initiatives d’action climatique et de transition socioécologique. « Par exemple, nous aimerions avoir des contributions adoptant des perspectives féministes, antiracistes et présentant des savoirs et expériences autochtones », précise la professeure L. Van Neste.
Le répertoire s’élargira aussi afin d’accueillir des synthèses de recherche d’autres régions du Canada.
Financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) – programme Connexion, ce projet est porté par Sophie L. Van Neste (INRS) et son équipe de la Chaire de recherche du Canada en action climatique urbaine urbaine, avec un comité scientifique composé de René Audet (UQAM), Geneviève Cloutier (Université Laval), Stéphane Guimont Marceau (INRS), et Nathalie Bleau d’Ouranos, en collaboration avec le réseau Villes Régions Monde. Pour la phase 2, Laura Tozer de l’Université de Toronto ainsi que Christina Hoicka de l’Université de Victoria se joindront au comité scientifique.