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8 septembre 2025
Mise à jour : 9 septembre 2025
L’INRS lance deux chaires institutionnelles pour répondre aux défis climatiques et environnementaux.
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) créée deux chaires de recherche institutionnelles (individuelles) qui seront dirigées par les professeurs Bernard Giroux et Tarek Rouissi, tous deux basés au Centre Eau Terre Environnement, à Québec.
L’objectif ? Développer les technologies environnementales de pointe pour répondre aux défis posés par les contaminants persistants et les changements climatiques.
Avec les changements climatiques, les inondations côtières dues à l’élévation des niveaux d’eau marins sont de plus en plus fréquentes et l’érosion des berges s’accentue. Ceci entraîne d’une part la raréfaction des réserves d’eau douce dans les régions côtières et peut d’autre part menacer les infrastructures côtières.
Avec la Chaire de recherche en monitoring géophysique pour l’adaptation aux changements climatiques, le professeur Bernard Giroux entend améliorer l’analyse géophysique des réservoirs aquifères côtiers pour mieux suivre les intrusions d’eau salée. Il souhaite aussi renforcer la surveillance des falaises côtières soumises à l’érosion en utilisant l’écoute sismique.
« Il est crucial d’élaborer des méthodes fiables pour localiser, anticiper et contrôler l’érosion des berges. Les méthodes géophysiques jouent un rôle à cet effet, mais souffrent de certaines limitations. »
Bernard Giroux, professeur à l’INRS
Le programme de recherche se penche donc sur l’élaboration d’instruments de mesure performants et innovants, tout en misant sur la diversification des cas d’application sur le terrain de façon à donner une vitrine aux travaux et ainsi favoriser la mise en place de partenariats avec des utilisateurs finaux de la recherche.
Les codes informatiques et la conception de la plateforme matérielle qui résulteront des travaux de la Chaire seront par ailleurs publiés en accès libre pour favoriser leur adoption dans divers champs d’étude et leur utilisation dans d’autres domaines, comme la surveillance des glissements de terrain ou l’exploitation minière.
Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) font partie des contaminants émergents les plus problématiques pour l’environnement. Ils sont en effet très stables et persistent très longtemps dans la nature. Utilisées comme agents antitaches, antiadhésifs et imperméabilisants et pour leur résistance aux flammes, ces PFAS se retrouvent dans de nombreux produits du quotidien comme les accessoires de cuisine en Teflon, certains produits cosmétiques ou encore des emballages alimentaires.
Au Québec, des études menées entre 2016 et 2021 par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ont permis de détecter ces contaminants dans le fleuve et dans 10 % des échantillons prélevés de systèmes de traitement de l’eau. En 2023, ils ont été détectés dans la quasi-totalité des échantillons d’eau du robinet provenant de 376 municipalités de la province.
Pilotée par le professeur Tarek Rouissi, la Chaire sur les nouvelles biotechnologies pour l’élimination des SPFA s’intéresse donc à cette problématique de contamination des eaux de surface. L’objectif est de développer de nouvelles approches basées sur la biotechnologie pour dégrader ces polluants.
« Le Canada, le Québec en particulier, abrite l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde. La protection de cette ressource essentielle constitue donc une priorité et une grande responsabilité pour la communauté scientifique. »
Tarek Rouissi, professeur de l’INRS
Ces deux chaires permettent de soutenir des étudiants en maîtrise en leur donnant la chance d’évoluer dans un milieu stimulant et inclusif, aux côtés des plus grands spécialistes des domaines de la géophysique et de la biotechnologie environnementale, et de développer ainsi les compétences nécessaires pour relever les défis de demain.
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