- Prix et distinctions
Deux doctorats honoris causa seront remis à Jamal Deen et Mordechai (Moti) Segev en reconnaissance de l’excellence de leurs travaux de recherche et de leur implication à former la relève.
Le rendez-vous de la collation des grades ne manquera pas de panache cette année encore! En plus des 175 personnes qui y recevront leur diplôme de maîtrise ou de doctorat, deux éminents chercheurs seront honorés.
En effet, pour cette édition 2023, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) est heureux d’annoncer qu’il remettra deux doctorats honoris causa. Les chercheurs Jamal Deen, expert en génie électrique et physique appliquée et professeur à McMaster University, et Mordechai (Moti) Segev, professeur de physique à Technion en Israël, verront leur carrière honorée par les membres de la communauté réunis pour l’occasion au Palais Montcalm de Québec.
« C’est une grande source de fierté et de joie de voir nos membres diplômés célébrer leur réussite universitaire, entourés des membres de la communauté. Ce moment est aussi l’occasion d’honorer deux scientifiques d’envergure qui se sont démarqués tant dans leur domaine qu’en formant une relève de haut niveau. C’est toujours un privilège de côtoyer les forces vives de la science d’aujourd’hui et de demain »
— Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS
Pour l’occasion, le président de l’Université du Québec, Alexandre Cloutier, se joindra au directeur général de l’INRS, Luc-Alain Giraldeau, pour célébrer les nouveaux membres diplômés et les deux docteurs honoris causa. Michel Fortin, secrétaire général; Claude Guertin, directeur scientifique; Isabelle Boucher, directrice de l’administration; Louise Hénault-Ethier, directrice du Centre Eau Terre Environnement; François Légaré, directeur du Centre Énergie Matériaux Télécommunications; et Marie-Soleil Cloutier, directrice du Centre Urbanisation Culture Société, prendront part au fameux cortège. Soulignons également la présence de la directrice générale de la Fondation de l’INRS, Élise Comtois, et la présidente du CA de la Fondation de l’INRS, Martine Vanasse.
Originaire de Roumanie, Mordechai (Moti) Segev grandit et effectue ses études universitaires en Israël. C’est en génie électrique, à l’Institut de technologie Technion, qu’il obtient son baccalauréat avec mention d’honneur en 1985. Il reçoit son doctorat en sciences du même établissement et se joint au Département de physique appliquée de l’Institut de technologie de Californie jusqu’en 1994. Puis, il occupe un poste de professeur au Département de génie électrique de l’Université de Princeton. En 2009, il devient professeur distingué de physique responsable de la Chaire de recherche Robert J. Shillman, dans son alma mater, l’Institut de technologie Technion d’Israël. Depuis 2019, il agit à titre de professeur invité à l’Université Purdue, en Indiana, aux États-Unis.
« Je suis enclin à utiliser une ancienne citation, qui était à l’origine en latin et qui aurait été donnée par Galileo Galilei : “Tristo è quel maestro che non venga superato dal suo allievo”. Nous pouvons la traduire par “Triste est le maître dont l’élève ne l’a pas dépassé”. Cela représente bien l’objectif que j’ai poursuivi toute ma vie. »
— Mordechai (Moti) Segev
La communauté scientifique doit à ce chercheur exceptionnel de nombreuses découvertes majeures, dont la première expérience sur des solitons bidimensionnels dans des réseaux photoniques, la première observation de quasi-cristaux photoniques non linéaires et la première expérience sur des isolants topologiques photoniques. Cette dernière a ouvert un tout nouveau domaine de recherche connu aujourd’hui sous le nom de « photonique topologique ».
Le professeur Segev concentre ses activités sur des travaux dans les domaines de l’optique non linéaire, la photonique, les solitons, l’imagerie sous-longueur d’onde, les lasers, ainsi que les simulateurs quantiques et l’électronique quantique. Tout au long de sa carrière, il a exploré les aspects fondamentaux et les applications en science et en technologie avec créativité et intelligence.
Ce n’est pas la première fois que monsieur Deen assiste à la collation des grades de l’INRS. En effet, c’est comme membre du public qu’il y était l’année dernière, alors que son fils Imran y recevait un diplôme en génie des matériaux. L’éminent chercheur a d’ailleurs travaillé à l’INRS durant quelques mois, en tant qu’associé de recherche.
« C’est avec beaucoup d’humilité, d’honneur et de gratitude que je reçois cette prestigieuse distinction de l’INRS. Cette reconnaissance n’est pas seulement pour moi, mais aussi pour les nombreux étudiants, collègues et collaborateurs exceptionnels avec lesquels j’ai la chance de travailler, ainsi que pour ma famille, pour son amour profond et son soutien sans faille. »
— Jamal Deen
D’origine indo-guyanaise et issu d’un milieu modeste, Jamal Deen entreprend ses études supérieures à l’Université de Guyane, en Amérique du Sud. Lauréat de la médaille du recteur (deuxième meilleur diplômé) et du prix Irving Adler du meilleur étudiant en mathématiques de sa faculté, il obtient son baccalauréat en physique/mathématiques en 1978. C’est aux États-Unis qu’il poursuit sa formation, à l’Université Case Western Reserve de Cleveland, en Ohio, où il décroche une maîtrise et un doctorat en génie électrique et physique appliquée.
Cet étudiant brillant se démarque rapidement, entre autres avec la conception et la modélisation d’un nouveau spectromètre commandité et utilisé par la NASA. Outre la recherche, il se consacre à des activités d’enseignement qui l’amènent au Canada, d’abord à l’École de sciences et de génie de l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique, puis au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université McMaster en Ontario, où il est professeur émérite depuis 2015.
Entre 1997 et 2015, Jamal Deen a également été professeur invité dans différents établissements de renom aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Corée du Sud, à Hong Kong et en Chine. Entre autres réalisations marquantes de ce chercheur d’exception, soulignons le développement de senseurs intelligents pour la surveillance en santé et en qualité de l’eau et un capteur de surveillance cardiaque sans fil portable, le premier du genre facilement adaptable à la vie de tous les jours.
Le bien-être des membres de la société a toujours été au cœur des travaux qu’il a menés, avec passion et curiosité.
L’INRS est fier d’honorer ces scientifiques en leur remettant un doctorat honoris causa et de souligner leurs contributions à la science et à la société.
Pour en savoir plus sur la collation des grades à l’INRS