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Une exposition qui crée un espace de dialogue entre Autochtones et non-Autochtones 

7 août 2025

Mise à jour : 7 août 2025

Quand la recherche collaborative devient un outil de sensibilisation et de rencontre.

De gauche à droite : André Dudemaine, Tania Raphaël, Cynthia Bégin, Thérèse Raphaël, Germaine Dubé, Myriam Duchesne, Vicky Tremblay, Naomie Léonard, Stéphane Guimont Marceau

L’exposition Je te prête mes mocassins : parcours de femmes autochtones à Roberval est présentée à la Maison du développement durable de Montréal jusqu’au 25 août 2025. Elle invite le public à une rencontre humaine avec les récits de femmes de Mashteuiatsh qui partagent leur quotidien et leur vécu dans les espaces publics de la ville de Roberval. 

À travers des dessins et des témoignages, l’exposition propose de « chausser leurs mocassins » pour mieux comprendre les réalités autochtones contemporaines, tout en mettant en lumière les racines historiques des enjeux actuels. Plus qu’une exposition, il s’agit d’un outil de mobilisation des connaissances et d’un espace de dialogue entre Autochtones et non-Autochtones. 

Ce projet est le fruit d’une recherche menée depuis 2022 par une équipe de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) dirigée par la professeure Stéphane Guimont Marceau, spécialiste des relations entre Autochtones et non-Autochtones, en collaboration avec Puakuteu, le Comité de femmes de Mashteuiatsh.  

Les femmes ilnues et atikamekw impliquées ont participé à un atelier de cartographie corporelle, à des cercles de parole, des entretiens semi-dirigés et à un atelier de rétroaction concernant les résultats préliminaires issus de l’analyse des données. Leur volonté de partager les résultats a mené à la création de cette exposition, en collaboration avec l’organisme Mosaïque sociale. Présentée d’abord au Musée ilnu de Mashteuiatsh, elle poursuit maintenant sa route à  Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal. 

« Je suis tellement reconnaissante que les femmes aient embarquées dans ce projet issu de ma recherche doctorale. L’atelier de cartographie corporelle a été un fantastique moment de rencontre et d’échange marqué par les rires et la bienveillance. Je suis heureuse que cette rencontre se poursuive et prenne de l’ampleur grâce à cette magnifique exposition. » 

Naomie Léonard, doctorante en études urbaines à l’INRS

🎧 Un balado accompagne également l’exposition. Créé par l’équipe du Collaboratoire Villes Voix Visions de l’INRS, il donne la parole aux femmes impliquées dans cette démarche de recherche et de transmission.