Nous formons la relève en recherche, capable d'innovation scientifique, sociale et technologique.
Nous trouvons des solutions par la recherche interdisciplinaire, en collaboration avec nos partenaires.
Nous contribuons au développement économique, social et culturel du Québec.
Résoudre les défis de l’agriculture moderne passe par le microbiote. Si nous sommes capables d’appréhender sa complexité et de trouver comment le manipuler de manière efficace et reproductible, cela entraînera un changement de paradigme majeur en agriculture, où les microorganismes auront enfin la place qui leur revient au centre des décisions de gestion agricole.
Étienne Yergeau, professeur
Le microbiote influence le phénotype des plantes. Par exemple, certains microorganismes accélèrent la croissance de plantes, aident à combattre les pathogènes et les stress, et mobilisent les éléments nutritifs du sol. Cependant, vu l’incommensurable diversité microbienne, la complexité de leurs interactions avec les plantes, et le manque de fondement théorique en écologie, la plupart des efforts pour améliorer certains traits végétaux par la manipulation du microbiote se sont soldés par des échecs. La chaire de recherche du Canada en manipulation écologique du microbiote des plantes utilisera une approche novatrice prenant appui sur les avancées récentes en métagénomique et en apprentissage machine ainsi que sur la théorie écologique des communautés pour modéliser et ensuite manipuler le microbiote des plantes.
Les objectifs de la chaire seront donc de : 1) modéliser la relation entre le microbiote et les processus écosystémiques, 2) identifier les microorganismes et traits fonctionnels clés de cette relation, et 3) manipuler ces microorganismes et traits fonctionnels pour optimiser les processus écosystémiques. En d’autres mots, le but est de manipuler de façon écologique le microbiote des plantes agricoles. Cela permettra de réduire les fertilisants et les pesticides tout en augmentant les rendements et la qualité des produits, ainsi que la résilience aux changements climatiques, sans avoir recours à des approches lentes comme la sélection végétale ou à des approches controversées comme les modifications génétiques.