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Maritza Jaramillo

Expertises

Maladies infectieuses et biologie de l’ARN , Génomique fonctionnelle , Inflammation , Toxoplasmose

  • Professeure

Téléphone
450 687-5010

Télécopieur
450 686-5389

Courriel
maritza.jaramillo@inrs.ca

 

Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie

531, boulevard des Prairies
Laval (Québec)  H7V 1B7
Canada

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Intérêts de recherche

Rôle de l’altération du métabolisme de l’ARN et la synthèse protéique dans la pathogenèse de la toxoplasmose congénitale

La toxoplasmose congénitale est une maladie infectieuse causée par Toxoplasma gondii (T. gondii), un parasite intracellulaire obligatoire généralement transmis à l’homme par l’ingestion de viande crue, d’eau ou de sol contaminé. Pendant la grossesse, l’infection à T. gondii peut entraîner une fausse couche, des naissances prématurées ou des anomalies congénitales graves (par exemple, cécité, hydrocéphalie et retard mental). On estime qu’environ 30 % à 40 % de la population mondiale est séropositive et que plus de 90 % des femmes en âge de procréer risquent de contracter le parasite. Malheureusement, les vaccins efficaces et sécuritaires font défaut et les traitements disponibles présentent souvent des effets secondaires tératogènes.

Par conséquent, il est devenu essentiel de comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents aux interactions entre T. gondii et le patient infecté, en particulier à l’interface mère / fœtus. À la lumière de ce problème, la professeure Jaramillo et son équipe étudient comment le dérèglement du métabolisme de l’ARNm de l’hôte et de la synthèse des protéines au cours de l’infection à T. gondii contribue à perturber les fonctions normales des populations de cellules placentaires, notamment les macrophages résidents et les trophoblastes, indispensables à l’implantation de l’embryon et au développement fœtal. Leur étude repose également sur l’utilisation d’échantillons cliniques de femmes enceintes infectées et du modèle ex vivo d’explants placentaires obtenus de donneurs en bonne santé. Ces précieuses ressources aident à valider les résultats in vitro et à évaluer directement les implications des découvertes en milieu clinique. L’objectif à long terme est de mieux comprendre les fondements biologiques impliqués lors de la toxoplasmose congénitale et de trouver des moyens de contrecarrer la réplication et la transmission de T. gondii.

 

Rôle de l’altération du métabolisme de l’ARN dans les fonctions des macrophages infectés par le parasite Leishmania

Les parasites protozoaires du genre Leishmania sont les agents responsables des leishmanioses, un groupe de maladies dont les symptômes cliniques vont des lésions cutanées aux pathologies viscérales pouvant entraîner la mort si elles ne sont pas traitées. Malheureusement aucun vaccin efficace n’a pas encore été développé et la résistance aux médicaments augmente rapidement. Par conséquent, la situation actuelle reflète un besoin urgent de mieux comprendre les fondements moléculaires des interactions entre Leishmania et sa cellule hôte. Lors de maladies infectieuses, la régulation de la traduction de l’ARNm permet aux cellules d’ajuster rapidement leurs protéomes mais peut également être exploitée par le pathogène envahisseur. Leishmania habite à l’intérieur de cellules immunitaires appelées macrophages, l’une des lignes de défense les plus puissantes contre l’invasion microbienne. Pour survivre dans cet environnement, le parasite module de nombreux signaux intracellulaires nécessaires à l’activation de la transcription de gènes reliés à la réponse immunitaire. En conséquence, de nombreuses fonctions des macrophages sont affectées. En utilisant une approche de type Omics (polysome profiling couplée au RNA-seq), l’équipe la professeure Jaramillo a récemment démontré qu’en plus de modifier la transcription, Leishmania dérégule de façon sélective la traduction de l’ARNm des macrophages (Chaparro, Leroux et al. 2020 PLoS Pathogens https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1008291). Des analyses bioinformatiques de ces données indiquent que des fonctions métaboliques, immunitaires et microbicides clés sont détournées par Leishmania via la modulation de la traduction de l’ARNm. Ces résultats constituent la base de divers projets de recherche en cours qui visent à investiguer plus en profondeur les mécanismes et les conséquences fonctionnelles de l’altération de la traduction et la stabilité de l’ARNm lors de l’infection. À cette fin, l’équipe la professeure Jaramillo utilise de modèles d’infection in vitro et in vivo, des isolats cliniques Leishmania, des échantillons de patients provenant de régions endémiques, des lignées cellulaires mutantes générées par CRISPR-Cas9 et des souris transgéniques en combinaison avec des approches de type omics (RNA-seq, CLIP-seq, BRIC-seq, proteomics). Ces études contribueront à identifier des nouveaux nœuds régulateurs de l’expression de gènes des macrophages qui sont impliqués dans la progression de l’infection afin concevoir des traitements efficaces et sécuritaires et ainsi réduire la morbidité et la mortalité associées aux leishmanioses.

Son équipe

Visnú Chaparro

Stagiaire postdoctorale

Andres Felipe Diez

Étudiant au doctorat

Aurore Lebourg

Étudiante au doctorat

Natalia Uzcategui

Stagiaire de premier cycle

Louis-Philippe Leroux

Asscocié de recherche

 

Laura Garcia

Étudiante au doctorat

Leonardo Cortazzo da Silva

Étudiant à la maîtrise

Camila Almeida Cardoso

Étudiante à la maîtrise

Carolina Vargas

Stagiaire de deuxième cycle

 

Biographie

La professeure Maritza Jaramillo a fait ses études de premier cycle en biologie à l’Universidad Nacional de Colombia (Bogota, Colombie). Par la suite, elle a fait sa maîtrise et son doctorat en microbiologie et immunologie à l’Université Laval (Québec, Canada) sous la direction du Dr Martin Olivier. Pendant ses études graduées, Maritza Jaramillo a travaillé sur la régulation transcriptionelle des molécules pro-inflammatoires induites lors des infections parasitaires.

Par la suite, elle a entrepris ses recherches postdoctorales dans le laboratoire du Dr Nahum Sonenberg à l’Université McGill (Montréal, Canada), où elle a travaillé sur le contrôle traductionnel des maladies infectieuses.

En mai 2012, la professeure Jaramillo s’est jointe au corps professoral de l’INRS en tant que professeure adjointe. Elle  professeure agrégée depuis mai 2018.

 

Subventions de recherche

Actuellement, le programme de recherche de la professeure Jaramillo est financé par une subvention projet des IRSC (10/2019 – 09/2025) et une subvention à la découverte du CRSNG (04/2019 – 03/2025).

Bourses de carrière

2020 -2022 Bourse de chercheur-boursier Junior 2 FRQS

2013 -2017 Bourse de chercheur-boursier Junior 1 FRQS

Groupes et réseaux

Depuis 2012, la professeure Maritza Jaramillo est membre du Centre de recherche sur les interactions hôte-parasite, un regroupement qui vise à promouvoir la recherche et l’expertise québécoise en parasitologie au niveau national et international.

En 2019, elle est devenue membre actif du Centre d’Excellence en Recherche sur les Maladies Orphelines – Fondation Courtois (CERMO-FC) fondé à l’UQAM qui réunit plus de 40 chercheur.es ayant des intérêts complémentaires en recherches biomédicale et biopharmaceutique.

Également en 2019, le laboratoire de la professeure Jaramillo s’est joint en tant que groupe actif associé au Riboclub, un des plus larges regroupements de chercheur(e)s au Canada intéressé(e)s par la biologie de l’ARN chez les eucaryotes et les procaryotes.

Diplômé(e)s et anciens stagiaires postdoctoraux

Stagiaires postdoctoraux
  • Louis-Philippe Leroux
  • Jennifer Raisch
  • Noushin Saljoughian

Diplômées au doctorat
  • Sophie Chagneau
  • Mirtha William
  • Aude Zimmermann

Stagiaires d’été
  • Veronica Bellissimo
  • Rachel Fournier
  • Mackenzie Gold
  • Alex Issa
  • Elisabeth Roussel
  • Audre-Anne St-Yves
  • Maria Fernanda Torres
Assistants de recherche
  • Nilson Quintana
  • Mirana Rakotomanga
Associés de recherche
  • Louis-Philippe Leroux
  • Ronan Rouxel

Publications

Leroux LP1, Chaparro V, Jaramillo M1. 2020. Infection by the protozoan parasite Toxoplasma gondii inhibits host MNK1/2-eIF4E axis to promote its survival. Front Cell Infect Microbiol 10:488. 1Corresponding author. https://doi.org/10.3389/fcimb.2020.00488

 

Chaparro V1, Leroux LP1, Masvidal L, Lorent J, Graber TE, Zimmermann A, Arango Duque G, Descoteaux A, Alain T, Larsson O, Jaramillo M2. 2020. Translational profiling of macrophages infected with Leishmania donovani identifies mTOR- and eIF4A-sensitive immune-related transcripts. PLoS Pathogens 16: e1008291. 1Equal contribution, 2Corresponding author. https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1008291

 

Pearl D, Katsumura S, Amiri M, Zhang X, Vinette V, Pang X, Beug S, Kim SH, Jones L, Robichaud N, Ong SG, Jia JJ, Ali H, Tremblay MJ, Jaramillo M, Alain T, Morita M, Tahmasebi S, Sonenberg, N. 2020. 4E-BP-dependent translational control of Irf8 mediates adipose tissue macrophage inflammatory response. J Immunol 204:2392-2400 https://doi.org/10.4049/jimmunol.1900538

 

Hoang HD1, Graber TE1, Jia JJ, Vaidya N, Gilchrist V, Li W, Gkogkas CG, Jaramillo M, Jafarnejad SM, Alain, T. 2019. Induction of an alternative 5’ leader enhances translation of Inpp5e and resistance to oncolytic virus infection. Cell Rep 29:4010-4023.e5. 1Equal contribution. https://doi.org/10.1016/j.celrep.2019.11.072

 

William M1, Leroux LP1,2, Chaparro V, Graber TE, Alain T, Jaramillo M2. 2019. Translational repression of Ccl5 and Cxcl10 by 4E-BP1 and 4E-BP2 restrains the ability of mouse macrophages to induce migration of activated T cells. Eur J Immunol 49: 1200-1212. 1Equal contribution, 2Corresponding author. https://doi.org/10.1002/eji.201847857

 

Chaparro V, Leroux LP, Zimmermann A, Jardim A, Johnston B, Descoteaux A, Jaramillo M1. 2019. Leishmania donovani lipophosphoglycan increases macrophage-dependent chemotaxis of CXCR6-expressing cells via CXCL16 induction. Infect Immun 87: e00064-19. 1Corresponding author. https://dx.doi.org/10.1128%2FIAI.00064-19

 

Atayde V, da Silva Lira Filho A, Chaparro V, Zimmermann A, Jaramillo M, Olivier M. 2019. Exploitation of the Leishmania exosomal pathway by Leishmania RNA virus 1. Nat Microbiol. 4: 714-723 https://doi.org/10.1038/s41564-018-0352-y

 

Leroux LP, Nasr M, Valanparambil R, Tam M, Rosa BA, Siciliani D, Hill DE, Zarlenga DS, Jaramillo M, Weinstock JV, Geary TG, Stevenson MM, Urban JF, Makedonka M, Jardim A. 2018. Analysis of the Trichuris suis excretory/secretory proteins as a function of life cycle stage and their immunomodulatory properties. Sci Rep 8:15921  https://doi.org/10.1038/s41598-018-34174-4

 

Zakaria C, Sean P, Hoang HD, Leroux LP, Watson M, Workenhe ST, Hearnden J, Pearl D, Truong TV, Robichaud N, Yanagiya A, Tahmasebi S, Jafarnejad SM, Jia JJ, Graber TE, Fonseca BD, Pelin A, Diallo JS, Le Boeuf F, Bell JC, Mossman K, Jaramillo M, Sonenberg N, Alain T. 2018. Active-Site mTOR inhibitors augment HSV1 infection of cancer cells with elevated eIF4E activity. PLoS Pathog 14: e1007264 https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1007264

 

Leroux LP, Lorent J, Graber TE, Chaparro V, Masvidal L, Aguirre M, Fonseca BD, van Kempen LC, Alain T, Larsson O, Jaramillo M1. 2018. The protozoan parasite Toxoplasma gondii selectively reprograms the host translatome. Infect Immun 86: e00244-18. 1Corresponding author. https://doi.org/10.1128/iai.00244-18

 

William M, Leroux LP, Lorent J, Chaparro V, Graber TE, M’Boutchou MN, Charpentier T, Fabié A, Dozois CM, Stäger S, van Kempen LC, Alain T, Larsson O, Jaramillo M1. 2018. eIF4E-binding proteins 1 and 2 limit macrophage anti-inflammatory responses through translational repression of Interleukin-10 and Cyclooxygenase-2. J Immunol 200: 4102-4116. 1Corresponding author. https://doi.org/10.4049/jimmunol.1701670

 

Bhat M, Yanagiya A, Graber TE, Razumilava N, Bronk S, Zammit D, Zhao Y, Zakaria C, Metrakos P, Pollak M, Sonenberg N, Gores G, Jaramillo M, Morita M, Alain T. 2016. Metformin requires 4E-BPs to induce apoptosis and repress translation of Mcl-1 in hepatocellular carcinoma cells. Oncotarget 8: 50542-56 https://doi.org/10.18632/oncotarget.10671

 

Liberman N, Gandin V, Svitkin YV, David M,Virgili G, Jaramillo M, Holcik M, Nagar B, Kimchi A, Sonenberg N. 2015. DAP5 associates with eIF2β and eIF4AI to promote Internal Ribosome Entry Site driven translation. Nucl Acids Res 43: 3764-75 https://doi.org/10.1093/nar/gkv205

 

Nehdi A, Sean P, Linares I, Colina R, Jaramillo M, Alain T. 2014. Deficiency in either 4E-BP1 or 4E-BP2 augments innate antiviral immune responses. PLoS ONE 9 e114854 https://doi.org/10.1371/journal.pone.0114854

 

Herdy B1, Jaramillo M1, Svitkin YV, Rosenfeld A, Kobayashi M, Walsh D, Alain T, Robichaud N, Topisirovic I, Furic L, Dowling RJO, Sylvestre A, Rong L, Colina R, Costa-Mattioli M, Fritz JH, Olivier M, Brown E, Mohr I, Sonenberg N. 2012. Translational control of the activation of transcription factor NF-kappaB and production of type I interferon by phosphorylation of the translation factor eIF4E.  Nat Immunol 13: 543-50. 1Equal contribution. https://doi.org/10.1038/ni.2291

 

Jaramillo M, Gomez MA, Larsson O, Shio MT, Topisirovic I, Contreras I, Luxenburg R, Rosenfeld A, Colina R, McMaster R, Olivier M, Costa-Mattioli M, Sonenberg N. 2011. Leishmania repression of host translation through mTOR cleavage is required for parasite survival and infection. Cell Host Microbe 9: 331-41 https://doi.org/10.1016/j.chom.2011.03.008

 

Editorials

Chartrand P, Jaramillo M, Gamberi C. 2020. Editorial: RNA Regulation in Development and Disease. Frontiers in Genetics https://doi.org/10.3389/fgene.2020.00430