Cette page est un hommage à Pierre Talbot (1956-2022), virologue reconnu pour ses recherches sur le coronavirus et les maladies neurologiques. Chercheur chevronné, il a été parmi les premiers à montrer que les coronavirus pouvaient contribuer au développement de certaines maladies neurologiques.

3 grandes réalisations pour un legs impérissable


Les travaux que le chercheur a menés pendant des décennies sur les coronavirus et les séquelles neurologiques ont contribué à nous sortir plus rapidement de la pandémie de COVID-19.

Il a démontré que certains coronavirus persistaient dans 30 à 50 % des cerveaux humains et induisaient l’auto-immunité chez les patientes et patients, ce qui permet d’envisager sérieusement l’hypothèse infectieuse de la sclérose en plaques.

Il a participé à l’entrée du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB) en 2004 au sein du Pasteur Network, une première en Amérique du Nord.

La petite histoire d’un grand homme

Détenteur d’un doctorat en biochimie de la University of British Columbia, Pierre Talbot a effectué des études postdoctorales au Scripps Research Institute, en Californie.

Ce chercheur a fait figure de pionnier en exerçant avec une approche multidisciplinaire alliant virologie, immunologie et neurologie, qu’il a d’ailleurs pu exploiter longuement en dirigeant la Chaire de recherche du Canada en neuro-immunovirologie pendant 14 ans. 

L’hypothèse de départ qui a orienté la plus grande part de sa carrière a de quoi surprendre : le virus responsable du tiers des rhumes serait en cause dans certaines maladies neurodégénératives de source inconnue, comme la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson. Une étude réalisée par le professeur Talbot et une équipe de recherche québéco-britannique a d’ailleurs prouvé que le virus avait induit une encéphalite chez un jeune garçon. 

Lire l’article du Soleil expliquant l’étude

Un nouveau chapitre

Le parcours de Pierre Talbot en a inspiré plus d’un. D’autres après lui ont marché dans ses pas pour continuer d’écrire l’histoire. 

Anciennement dirigé par le professeur Pierre Talbot, cet établissement de l’INRS stimule la recherche interdisciplinaire pour générer des solutions novatrices au profit de la santé publique

L’impact des interactions microbiennes sur la santé et l’environnement fait l’objet de recherches approfondies entre les mains des professeurs Eric Déziel et Étienne Yergeau, titulaires respectivement d’une chaire de recherche du Canada, à l’instar de leur ancien collègue Pierre Talbot. 

Merci pour tout, Pierre!

« Pierre Talbot laisse derrière lui un héritage scientifique important, et sa contribution à l’INRS est majeure. L’apport du professeur Talbot, qui était très impliqué dans la communauté scientifique, est reconnu. » — Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS

« Pierre Talbot était un bâtisseur qui a laissé sa marque comme directeur du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB), tout comme il l’a fait en tant que professeur et chercheur. C’est un privilège d’avoir pu collaborer avec lui. » — Eric Déziel, professeur et directeur du Centre AFSB

« Pierre était un scientifique brillant, un professeur respecté, un collègue apprécié. Mais pour moi comme pour plusieurs, c’était aussi un ami, un mentor humble et un homme très inspirant. » — Alain Lamarre, professeur à l’INRS

Le professeur Pierre Talbot a reçu le prix Planète INRS – carrière d’excellence en recherche, pour l’ensemble de son œuvre en lien avec les coronavirus humains et la neuro-immunologie.

En 2016, il a été fait le premier récipiendaire du prix du Fonds de recherche – santé, l’un des trois Prix Club des ambassadeurs du Palais des congrès de Montréal – Fonds de recherche du Québec.