Cette page est un hommage à Armand Frappier (1904-1991), pionnier de la vaccination, le Dr Armand Frappier a combattu les ravages de la tuberculose en Amérique du Nord. Cet homme d’une touchante simplicité fut un acteur majeur du développement de la santé publique et de la recherche sur les maladies infectieuses.

3 grandes réalisations pour un legs impérissable


En 1938, il a fondé le premier institut de recherche en santé publique au Québec : l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal, devenu l’Institut Armand-Frappier en 1975.

Ses travaux sur divers vaccins, dont celui contre la tuberculose, celui contre la poliomyélite, et celui contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, ont sauvé des milliers de vies.

Il a participé à former le personnel hospitalier et infirmier quant à la standardisation des procédés de stérilisation en vigueur dans les institutions sanitaires québécoises.

La petite histoire d’un grand homme

Né à Salaberry-de-Valleyfield en 1904, Armand Frappier s’engage en médecine après que la tuberculose emporte sa mère à l’âge de 40 ans, alors que lui n’en a que 19. Il se spécialise ensuite en bactériologie et entreprend des études supérieures auprès de prestigieux établissements américains (Trudeau School of Tuberculosis, Université de Rochester) ainsi qu’à l’Institut Pasteur de Paris.  

Ce passage à l’Institut teinte considérablement la suite de sa carrière tandis qu’il rapporte une souche du vaccin antituberculeux (BCG) atténué; il devient alors l’un des premiers en Amérique du Nord à prouver que ce dernier est inoffensif et efficace.  

Le microbiologiste s’est également inspiré de l’Institut Pasteur pour fonder l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal, qui a contribué à promouvoir l’importance de la collaboration interdisciplinaire au sein de la communauté scientifique du Québec. Ce sont aussi ses études à l’étranger qui lui ont inspiré l’envie d’offrir à la relève en médecine les meilleurs cours de bactériologie qui soient.  

Un nouveau chapitre

Le parcours d’Armand Frappier en a inspiré plus d’un. D’autres après lui ont marché dans ses pas pour continuer d’écrire l’histoire. 

Legs direct du célèbre docteur et microbiologiste, cet établissement de l’INRS cherche notamment des solutions novatrices à des problèmes de santé publique comme le cancer, la résistance aux antibiotiques et l’Alzheimer.

Se peut-il que le vaccin contre la tuberculose ait des effets protecteurs à long terme sur d’autres infections? La professeure Marie-Claude Rousseau s’est posé la question. 


Les professeures Marie-Claude Rousseau et Marie-Elise Parent se sont intéressées à la possibilité qu’un lien unisse le vaccin contre la tuberculose et la présence d’asthme chez les enfants. 

Avant les percées significatives dans le domaine de la santé, il y a la recherche et le financement pour la soutenir. La Fondation est là pour ça. 

Merci pour tout, Dr Frappier!

« Le docteur Frappier fait partie des géants de notre société qui ont profondément marqué son évolution. Il fut un grand scientifique et restera pour toujours dans le cœur de tous ceux et celles qui l’ont côtoyé. » – Rosemonde Mandeville, ancienne collègue d’Armand Frappier

Lauréat d’une bourse d’études de la Rockefeller Foundation en 1931, du Prix Jean Toy de l’Académie des sciences de France et du titre de « Grand Montréalais » de la médecine

Lauréat d’une cinquantaine de médailles, comme celle d’Officier de l’Ordre de l’Empire britannique en 1946 et celle de l’Académie nationale de médecine de France en 1948

Récipiendaire de plusieurs doctorats honoris causa de grandes universités, dont l’Université de Paris en 1964

Nommé compagnon de l’Ordre du Canada en 1969, Grand Officier de l’Ordre national du Québec en 1985 et membre de la Société royale du Canada en 1993

Intronisé à titre posthume au Temple de la renommée médicale canadienne en 2012

« Le Dr Armand Frappier est le Louis Pasteur du Canada, le Steve Jobs de la médecine, un héros, une inspiration pour nous tous, les héritiers d’Armand Frappier. » — Pierre Talbot, professeur à l’INRS pendant près de 40 ans