- Prix et distinctions
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Nous contribuons au développement économique, social et culturel du Québec.
29 août 2019 | Evelyne Dufresne
Mise à jour : 10 mai 2023
La présidente de l’Université du Québec, Johanne Jean, et les chefs d’établissement du réseau ont souligné hier la contribution exceptionnelle des membres de leur communauté. Des prix ont été remis dans les domaines de la recherche et de la création, de l’enseignement, du partenariat, de la gestion et un pour souligner la relève.
Les personnes honorées sont Valérie Langlois de l’INRS, Hélène Vézina de l’UQAC, Hugo Asselin et Bryan Boudreau-Trudel de l’UQAT, Patrick Pelletier de la TÉLUQ, Yves Bergeron de l’UQAM-UQAT et Robert Lemieux de l’ÉTS.
La professeure au Centre Eau Terre Environnement, Valérie Langlois, reçoit le Prix d’excellence de la relève 2019. Ce prix avait été remis l’an dernier au professeur Emanuele Orgiu qui œuvre au Centre Énergie Matériaux Télécommunications.
Véritable pionnière et leader mondial dans le domaine de l’écotoxicogénomique et de l’endocrinologie comparée, Valérie Langlois s’est jointe à l’INRS à titre de professeure agrégée en 2017. Son apport scientifique important contribue à l’avancement de la recherche dans ce domaine et, à ce titre, le gouvernement du Canada lui a récemment octroyé une chaire de recherche de niveau 2 en écotoxicogénomique et perturbation du système endocrinien.
Dans le domaine de l’écotoxicogénomique et de l’endocrinologie comparée, la professeure Langlois a notamment été la première à démontrer une régulation croisée entre les hormones thyroïdiennes et les androgènes chez les amphibiens. Elle travaille actuellement avec le seul modèle amphibien qui possède un knock-out des 5-alpha-réductases, poussant ainsi les connaissances à la limite du savoir dans ces domaines de recherche respectifs.
D’autre part, Valérie Langlois étudie activement la caractérisation des impacts physiologiques des produits pétroliers chez les espèces fauniques. Elle s’intéresse aux effets des composés aromatiques polycycliques contenus dans le bitume dilué sur les espèces aquatiques. Elle a ainsi récemment démontré que le bitume dilué était tout aussi toxique pour les organismes aquatiques que le pétrole conventionnel. La professeure Langlois a récemment été choisie par le Gouvernement du Québec pour mettre en place un processus de biosurveillance des rejets municipaux et industriels pour la province.
L’étudiante à la maîtrise Maude Cloutier fait pour sa part son entrée au Cercle d’excellence de l’UQ. Maude est une véritable étoile montante de la recherche universitaire en chimie organique. En plus d’être récipiendaire des bourses du CRSNG et du FRQNT pour ses études à la maîtrise, elle a remporté en 2018 le prix Relève étoile Louis-Berlinguet du Fonds de recherche du Québec — Nature et technologies pour un article publié dans Natural Product Report de la Royal Society of Chemistry.
Travaillant dans les laboratoires du professeur Charles Gauthier, au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Mme Cloutier étudie les bactéries du genre Burkholderia, des microorganismes reconnus pour leur résistance grandissante aux antibiotiques et leur effet fatal chez les personnes vulnérables. Son travail de synthèse de l’antigène-O lui a permis de franchir la première étape menant au développement d’un vaccin efficace, pour lequel une demande de brevet a été déposée.
Le directeur général de l’INRS, Luc-Alain Giraldeau, souhaite que ces récompenses inspirent d’autres jeunes scientifiques dans leur parcours. « L’INRS a pour mission de former les leaders scientifiques de demain. Ces deux chercheuses y contribuent de façon exceptionnelle, chacune à leur niveau, par leur engagement, leur rigueur et leurs découvertes. Nous en sommes très fiers ».