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20 décembre 2017 | Gisèle Bolduc
Mise à jour : 4 février 2022
Des recherches menées par l’équipe de la professeure Monique Lacroix de l’INRS montrent que le lait fermenté, les probiotiques et leurs constituants membranaires pourraient diminuer voire prévenir le risque de développer un cancer colorectal, l’un des cancers les plus diagnostiqués dans les pays occidentaux. La professeure Lacroix a présenté ces résultats lors du 2nd Probiotics Congress: USA qui s’est tenu à San Diego en novembre 2017.
Sous certaines conditions, les cellules du côlon peuvent subir des changements qui affectent leur croissance ou induisent un comportement anormal; elles deviennent cancéreuses. On associe une forte incidence du cancer colorectal à la sédentarité et à la consommation d’un régime alimentaire riche en viande rouge, en aliments transformés, en sucrerie et pauvre en fruits, en légumes, en fibres alimentaires et en probiotiques.
Changer les habitudes alimentaires et consommer des probiotiques et des aliments qui contiennent des composantes favorisant la croissance de probiotiques peut protéger les cellules contre les substances toxiques impliquées dans le processus de cancérogenèse. Il semble que les métabolites de petits fruits, de certaines plantes et des probiotiques comme les peptides dérivés du lactosérum et de la caséine produits au cours de la fermentation du lait ainsi que les composantes membranaires des probiotiques exercent un effet anticancéreux en réduisant et en empêchant l’apparition de certaines anomalies dans le côlon responsables de la survenue du cancer. Ces métabolites agissent sur l’activité de certaines enzymes, notamment des enzymes de détoxification, réduisent le nombre de bactéries pouvant produire des substances toxiques et possèdent entre autres des propriétés antioxydantes et apoptotiques.
« Nos résultats indiquent que les bactéries probiotiques et la libération de métabolites au cours du processus de fermentation pourraient prévenir la carcinogenèse colorectale. »
Monique Lacroix
Les travaux réalisés par la professeure Lacroix sont prometteurs dans le développement de nouveaux produits nutraceutiques qui ont des effets protecteurs contre le cancer colorectal, qui représente la 2e cause de décès par cancer chez les hommes et la 3e cause de décès par cancer chez les femmes au Québec.
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