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6 mai 2020 | Martin Chenal
Mise à jour : 3 novembre 2020
Le doctorant Martin Chenal
répond à des questions fréquentes
sur la propagation du virus
À ce jour, la transmission du virus dans l’air est plausible, mais n’a pas encore été prouvée scientifiquement. Le SARS-CoV-2 se transmet en grande majorité par des gouttelettes qui sont expulsées par une personne infectée lorsqu’elle tousse ou qu’elle parle. Ces gouttelettes sont trop lourdes pour rester en suspension, alors elles tombent rapidement au sol et ne se propagent pas très loin. C’est pour cette raison que la meilleure façon de se protéger et de protéger les autres lorsqu’on n’a pas de symptômes, c’est de pratiquer la distanciation sociale. Deux mètres de distance suffisent à limiter considérablement les risques de transmission.
Le virus peut se retrouver sur une surface à la suite d’un contact direct avec une personne infectée ou encore par le dépôt de postillons contenant des particules virales. Les études récentes à ce sujet indiquent que le coronavirus responsable de la COVID-19 peut survivre plusieurs heures selon le type de surface, et donc, peut potentiellement infecter d’autres personnes. Par précaution, il est donc important de désinfecter toute surface contaminée, et surtout de bien se laver les mains avec du savon après avoir été en contact avec une surface potentiellement contaminée. Il faut également éviter de se toucher le visage (yeux, bouche, etc.).
Certains virus comme le SARS-CoV-2 possèdent une enveloppe à base de lipides et de protéines qui les rendent particulièrement sensibles au savon. En effet, le savon interagit avec ces lipides et démantèle l’enveloppe du virus. Sans son enveloppe, le virus est inactivé rapidement et est incapable d’infecter un hôte. De plus, le savon détache les graisses (les lipides), et permet donc d’éliminer physiquement le virus de nos mains lorsqu’on les lave. Le gel hydroalcoolique quant à lui, n’agit pas du tout de la même façon que le savon, mais il est tout aussi efficace lorsque bien utilisé. Ce dernier contient une forte concentration d’alcool, qui détruit les protéines de l’enveloppe virale, le rendant non infectieux. Le résultat final est donc le même : le virus devient inactif.
Martin Chenal est étudiant au doctorat dans le laboratoire de Frédéric Veyrier, professeur à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) — Centre Armand Frappier Santé Biotechnologies. Son projet de thèse porte sur l’évolution des bactéries du genre Neisseria, responsables de la gonorrhée et de la méningite. Il s’intéresse plus particulièrement à une protéine auparavant inconnue qui pourrait être très importante pour ces bactéries et qui pourrait être une cible pour des traitements.
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