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L’Unité mixte de recherche (UMR) INRS-UQO en cybersécurité et confiance numérique dévoile sa programmation scientifique

26 mars 2025

Mise à jour : 26 mars 2025

Des expertises interdisciplinaires visant à promouvoir un monde numérique sûr et sécurisé. 

De gauche à droite : Zakaria Abou El Houda (INRS), Alain Davoust (UQO), Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS, Murielle Laberge, rectrice de l’UQO, Anderson Avila (INRS), Raphaël Khoury,(UQO), Tiago Falk (INRS) et Stéphane Bouchard(UQO).

L’Unité mixte de recherche (UMR) INRS-UQO a officiellement lancé sa programmation scientifique lors d’un événement qui s’est déroulé à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), cette semaine. L’annonce a été faite en présence de la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, du directeur général de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), Luc-Alain Giraldeau et d’une cinquantaine de membres du corps professoral, d’étudiantes et d’étudiants ainsi que des partenaires réunis à Gatineau. 

« Nous à l’UQO, tous ces champs d’études nous passionnent et nous animent, mais ce qui nous branche tout particulièrement par les temps qui courent, c’est la cybersécurité, a dit la rectrice. L’UMR INRS-UQO Cybersécurité et confiance numérique vise à promouvoir un monde numérique sûr et sécurisé. À mesure que progresse la transformation numérique de nos activités, la cybersécurité devient plus complexe et importante que jamais, touchant à des aspects logiciels, matériels et humains. Elle vise à protéger nos données et actifs numériques, mais aussi à assurer que nos interactions dans le monde numérique soient sécuritaires et respectent notre vie privée. » 

Murielle Laberge, rectrice de l’UQO  

Les recherches menées au sein de cette UMR visent à protéger nos données et actifs numériques, mais aussi à assurer que nos interactions dans le monde numérique soient sécuritaires et respectent notre vie privée.   

« La cybersécurité est un domaine crucial pour la société québécoise et l’UMR INRS-UQO répond à la mission de l’INRS en créant des objets de recherche sur cette thématique qui sont utiles pour le développement économique, social et culturel du Québec. Je suis ravi de voir autant de collaboration entre les professeurs et les partenaires, car à l’INRS, la recherche est intensément partenariale. C’est un modèle qui marche et dont nous pouvons être fiers. »  

Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS 

La programmation scientifique s’articule autour de trois axes :  

Axe 1 : Protection des actifs numériques et facteurs humains   

Ce premier axe vise principalement à défendre les systèmes informatiques contre les cyberattaques, en particulier à travers des systèmes automatisés de détection d’intrusion et d’anomalies. D’autre part, les membres d’UMR s’intéressent à l’impact des facteurs humains dans le cadre d’activités de cyberdéfense et de réponse aux incidents. 

Axe 2 : Intelligence artificielle et confiance numérique    

Cet axe de recherche s’intéresse principalement à l’intelligence artificielle comme domaine d’application et facteur de risque, et s’aligne avec l’objectif de la confiance numérique, particulièrement au sens de confiance envers les systèmes d’intelligence artificielle (IA). 

Axe 3 : Confiance dans le monde numérique  

Dans cet axe, le principal enjeu qu’on adresse est la problématique de la confiance envers les entités avec lesquels on interagit dans le cyberespace : les personnes et leurs avatars, les informations qu’elles propagent en ligne, les plateformes qui permettent les interactions virtuelles. 

Répondre à des enjeux sociétaux  

Cet événement a été l’occasion de découvrir certains projets de recherche menés par les membres de l’UMR INRS-UQO ainsi que leur pertinence sociétale. Notamment, les risques de désinformation alimentée par l’IA et contre-mesures pour les nouveaux immigrants au Québec, les perspectives linguistiques et d’IA pour analyser les styles d’écriture de fausses nouvelles associées à la diffamation des politiciens, les facteurs humains et leur impact sur les biais dans le travail d’équipe humain-IA ou encore l’utilisation du Machine Learning Quantique pour la détection des attaques dans les infrastructures critiques. 

Rappelons que l’UMR INRS-UQO, mise sur pied en 2021, a été créée afin de développer une masse critique de recherche, ainsi que des travailleurs qualifiés pour promouvoir un monde numérique sûr et sécurisé. Elle est composée de six membres réguliers dont la moitié est rattachée à l’INRS et l’autre moitié à l’UQO :  

Zakaria Abou El Houda, INRS. Professeur en informatique, spécialisé en sécurité des réseaux et en intelligence artificielle.  

Anderson Avila, INRS. Professeur en informatique, responsable scientifique du Laboratoire de cybersécurité et d’intégrité de l’information (LACSII). 

Stéphane Bouchard, UQO. Professeur en psychologie, il s’intéresse aux enjeux de cybersécurité impliquant les professionnels en santé mentale, l’impact des expériences dans le métavers et l’accès aux informations émanant des immersions dans le métavers. 

Alan Davoust, UQO. Professeur en Informatique, spécialisé en intelligence artificielle et dans l’étude des systèmes socio-techniques.  

Tiago Falk, INRS. Professeur en informatique, responsable scientifique du Laboratoire d’analyse et d’amélioration des signaux multisensoriels/multimodaux (MuSAE Lab). 

Raphaël Khoury, UQO. Professeur en Informatique, spécialisé en sécurité du logiciel. 

Former et collaborer 

L’UMR INRS-UQO mise également sur une relève armée de l’expertise interdisciplinaire nécessaire pour s’attaquer aux problèmes techniques, humains et sociétaux de la cybersécurité, d’actualité pour le Québec et le Canada. Depuis 2023, plus d’une soixantaine d’étudiantes et d’étudiants ont été formés. 

La recherche à l’UMR s’appuie aussi sur un important réseau de collaborateurs, à l’UQO et l’INRS, mais aussi ailleurs dans la région et à l’international. L’UMR vise particulièrement à développer une synergie avec les autres groupes de recherche en cybersécurité de l’UQO, dont les thématiques de recherche sont complémentaires. 

Cinq unités mixtes de recherche ont été créées par l’INRS avec les constituantes de l’Université du Québec. En plus de l’UQO, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont également leur UMR.