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10 novembre 2025
Mise à jour : 10 novembre 2025
Dans le cadre du 50ᵉ anniversaire de signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont souligné conjointement la portée historique de cette entente fondatrice.
L’évènement s’est tenu le 6 novembre 2025 au campus de l’UQAT à Val-d’Or, à cette occasion, l’INRS a remis en prêt à l’UQAT une copie originale de la Convention, provenant de ses archives.
Signée le 11 novembre 1975 par le Grand Conseil des Cris du Québec, l’Association des Inuit du Nord québécois, Hydro-Québec, les gouvernements du Canada et du Québec, la CBJNQ est considérée comme le tout premier traité moderne sur des revendications territoriales au Canada. Légué à l’INRS par M. Armand Couture, ingénieur civil, président de son conseil d’administration de 1998 à 2012 et figure marquante du développement hydroélectrique du Nord québécois, cet exemplaire de la Convention sera exposé à la Bibliothèque du campus de l’UQAT à Val-d’Or, afin que tous à l’Université et au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue puissent y avoir accès.
« En tant qu’établissements d’enseignement supérieur, nous avons un devoir de mémoire collective. Avec ce prêt, l’INRS s’inscrit pleinement dans sa mission de recherche, de formation et de diffusion des connaissances. Cela illustre notre volonté de préserver et de partager un pan important de notre histoire et de poursuivre notre collaboration étroite avec l’UQAT dans la coconstruction et la transmission des savoirs »
Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS.
Pour l’UQAT, accueillir ce document symbolique représente une occasion de réfléchir à l’héritage d’une entente qui, il y a cinquante ans, a ouvert la voie à un dialogue de nation à nation et qui a marqué le développement des relations entre les Peuples autochtones et les gouvernements. « Il est essentiel pour une université de créer des espaces de discussion et de réflexion qui abordent les grands enjeux, tels que l’autodétermination des Premiers Peuples ainsi que la reconnaissance des droits culturels, territoriaux et de gouvernance » souligne le recteur de l’UQAT, M. Vincent Rousson.
La remise était ponctuée de deux présentations, soit de M. François Cartier, archiviste à l’INRS et de M. Francis Lévesque, directeur de l’École d’études autochtones et professeur à l’UQAT, portant d’une part sur l’historique de cette entente et d’autre part, sur le rapport entre la Convention et l’Abitibi-Témiscamingue, la ville de Val-d’Or ainsi que l’UQAT.
Au fil du temps, la Convention de la Baie James et du Nord québécois a évolué. Dix-huit conventions complémentaires ont été signées afin d’y apporter des modifications ou des ajouts reflétant les changements législatifs, les nouvelles ententes ou les ajustements nécessaires aux réalités du Nord. Parmi les évolutions, notons que la Nation naskapie s’est jointe à l’entente par la signature de la Convention du Nord-Est québécois en 1978. À l’aube du 50e anniversaire de cette entente historique, les deux établissements souhaitaient parler de cet accord dans un contexte éducatif.
Cette activité s’inscrit dans la continuité d’une collaboration étroite entre les deux établissements d’enseignement supérieur qui partagent l’Unité mixte de recherche sur les études autochtones. Conjointement, l’INRS et l’UQAT offrent aussi des programmes de maîtrise et de doctorat en études autochtones, qui permettent d’acquérir une compréhension approfondie des réalités et des enjeux touchant les Peuples autochtones.
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