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4 décembre 2025
Mise à jour : 4 décembre 2025
Des expertises clés pour relever les grands défis de société.
L’Institut national de recherche scientifique (INRS) a récemment accueilli quatre nouveaux membres du corps professoral dans ses rangs : Karin Kleiner, Sébastien Nisole, Daniel Paradis, et Mischa Young. La diversité de leurs expertises permet de mettre au point des solutions innovantes aux enjeux de société par une approche multidisciplinaire, que ce soit en matière de développement durable (mobilité, énergies, gestion de l’eau) ou de santé mondiale.
Diplômée de l’Université d’Ulm en Allemagne et détentrice d’un postdoctorat de l’Institut de technologie de Karlsruhe, la professeure Karin Kleiner rejoint le Centre de recherche Énergie Matériaux Télécommunications, au sein de l’UMR INRS-UQTR sur les matériaux et les technologies pour la transition énergétique. Cette unité mixte de recherche, créée en collaboration avec l’Université du Québec à Trois‑Rivières, s’inscrit dans la Zone d’innovation de la Vallée de la transition énergétique et vise à développer des solutions novatrices pour le stockage de l’énergie, les carburants verts et la décarbonation industrielle.
Les recherches de la professeure Kleiner portent sur la mise au point de nouveaux matériaux cathodiques pour les batteries lithium‑ion, une technologie clé pour l’industrie des transports. Elle s’intéresse particulièrement à des oxydes stratifiés riches en lithium, sans cobalt et à base de fer, afin de réduire l’empreinte carbone et les coûts de production. Ses travaux incluent également le recyclage direct et hydrométallurgique des matériaux cathodiques, contribuant à une économie circulaire durable.

En mobilisant des techniques avancées de diffraction et de spectroscopie, elle cherche à mieux comprendre les mécanismes de vieillissement des batteries et à améliorer leur performance. Son expertise représente un atout précieux pour accélérer la transition énergétique et soutenir la lutte contre les changements climatiques.
Récemment arrivé au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, en tant que professeur titulaire, Sébastien Nisole détient un master en microbiologie de l’Université de Paris VII ainsi qu’un doctorat en virologie de l’Institut Pasteur. Il est également membre du Pasteur Network – une alliance de 32 instituts, à travers le monde, réunis pour répondre aux questions cruciales en matière de santé mondiale.
Avec son équipe, il s’intéresse aux interactions entre virus et cellules hôtes à travers l’immunité antivirale innée. Ses recherches portent sur des virus à ARN d’importance pour la santé publique, tels que le VIH-1, le virus influenza, le SARS-CoV-2, ainsi que sur des flavivirus émergents transmis par les moustiques, comme le virus de la dengue, le virus du Nil occidental et le virus Zika.

En combinant virologie moléculaire, biologie cellulaire et génomique fonctionnelle, le professeur Nisole étudie comment la réponse interféron contrôle la réplication des virus à ARN et cherche à comprendre comment ces virus échappent aux défenses de l’hôte. Son expérience et ses recherches promettent donc d’ouvrir la voie à de nouvelles stratégies antivirales innovantes.
Titulaire d’un doctorat en hydrogéologie de l’INRS, le professeur Daniel Paradis s’intéresse à la protection d’une ressource précieuse et fragile : les eaux souterraines. Ses recherches portent sur la compréhension des écoulements dans les systèmes aquifères, en particulier sur leur recharge et leurs interactions avec les milieux de surface, dans des contextes variés soumis à des pressions croissantes.
Ses travaux abordent des enjeux concrets tels que la protection des sources d’approvisionnement en eau potable, la remédiation d’aquifères contaminés, ainsi que l’évaluation de la vulnérabilité des ressources en eau face aux changements climatiques et à l’évolution des usages de l’eau.

Pour répondre à ces défis, le professeur Paradis, basé au Centre Eau Terre Environnement, combine une représentation avancée de l’architecture des systèmes aquifères et la modélisation numérique de l’écoulement souterrain à différentes échelles. Cette approche intégrée d’« hydrogéologie de précision » permet de traduire des processus souterrains complexes en outils d’aide à la décision pour les acteurs publics responsables de la gestion durable des eaux souterraines, et de soutenir la mise en place de solutions durables pour préserver cette ressource vitale.
Les recherches du professeur Mischa Young, détenteur d’un doctorat (PhD) en urbanisme de l’Université de Toronto, portent sur les nouvelles technologies de transport ainsi que sur l’avenir de la mobilité – tant des biens que des individus – dans les contextes urbains. Il s’est par exemple récemment intéressé aux services de covoiturage commercial comme Uber ou Lyft, aux robots de livraison et aux achats en ligne. Il a ainsi souhaité analyser leur impact et comprendre la façon dont ces nouvelles technologies urbaines peuvent atténuer, mais aussi – si elles ne sont pas bien réglementées – aggraver les inégalités au sein des villes, dans le but de concevoir des politiques pour mieux encadrer ces pratiques.
Le parcours académique en économie et en études urbaines du professeur Young a largement influencé son approche interdisciplinaire et son intérêt envers les méthodes quantitatives et les iniquités liées aux avancées technologiques urbaines.

Rejoindre les rangs du Centre Urbanisation Culture Société constitue donc une belle façon de poursuivre ses recherches sur les nouvelles formes de mobilité urbaine et leurs rôles dans la création de villes plus équitables et durables. Utilisant des méthodes issues de la géographie urbaine, de l’analyse spatiale et de l’économétrie, Mischa Young apporte non seulement une expertise unique, mais aussi une grande expérience en enseignement.
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