Réduire les inégalités hommes-femmes en formant les conseillères et conseillers en services financiers

La professeure Hélène Belleau est titulaire d’une nouvelle chaire de recherche et de formation, en partenariat avec la Chambre de la sécurité financière.

Nouvelle chaire de recherche et de formation : Chaire argent, inégalités et société

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et la Chambre de la sécurité financière (CSF) s’associent pour créer la Chaire argent, inégalités et société. Les travaux de cette nouvelle chaire de recherche et de formation porteront sur les aspects sociaux de la gestion des finances afin, entre autres, de cerner les inégalités qui en découlent et d’identifier des solutions pour contribuer à les réduire.

« La création de cette Chaire est une excellente nouvelle pour la société québécoise. L’objectif est de réduire les inégalités financières, notamment entre les femmes et les hommes qui sont en couple ou non et d’avoir un impact concret sur la population. Je crois que les conseillères et conseillers en services financiers peuvent être des relais extrêmement importants en ce sens. »
Professeure Hélène Belleau, titulaire de la Chaire argent, inégalités et société.

La chercheuse sociologue, spécialiste de la famille, du couple et de l’usage social de l’argent, avait déjà mis de l’avant, lors de récents travaux de recherche, ces écarts de revenus entre hommes et femmes selon les régions au Québec.

« Les services financiers sont souvent pensés pour l’individu et non pour le couple. Or au Québec, qui se targue d’être le champion mondial de l’union libre, c’est seulement 26 % des conjoints de fait qui gèrent leurs finances ensemble sur le long terme, et 37 % si on inclut les couples mariés. Les femmes disparaissent souvent du portrait et se retrouvent plus sujettes aux inégalités financières », explique Hélène Belleau, chercheuse basée au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS, à Montréal.

Pour l’instant, trois thèmes de recherches ont été identifiés :

Enjeux et défis financiers particuliers aux Québécois confrontés à des situations familiales complexes ;
Dynamiques économiques des personnes immigrantes : l’équité, la diversité et l’inclusion dans la gestion des finances personnelles ;
Perceptions et pratiques financières selon la région du Québec et le genre.

Grâce aux formations et aux outils développés par la Chaire, les résultats des travaux de recherche serviront directement aux professionnelles et professionnels encadrés par la Chambre qui conseillent le public québécois, notamment pour la retraite et la planification financière.

Les sujets étudiés seront sélectionnés par un comité d’orientation stratégique en fonction de leur potentiel à fournir des données significatives pour la société québécoise.

Lancement de la Chaire

« Nous sommes très fiers de collaborer avec l’INRS et la professeure Hélène Belleau. Il s’agit d’un investissement à long terme pour la Chambre qui nous permettra d’offrir à nos conseillers les outils et les formations nécessaires pour les soutenir dans leurs relations avec leurs clients. Ces ressources les aideront à accompagner ces derniers à travers les multiples aspects de leur sécurité financière et de leur épargne. Ainsi, la Chambre assurera encore davantage la protection du public en contribuant à une plus grande équité financière et en agissant sur les divers aspects sociaux qui peuvent l’entraver », livre Marie Elaine Farley, présidente et chef de la direction de la CSF.

« Cette nouvelle Chaire vient consolider l’expertise du Centre dans les recherches sur la famille et les finances. Elle contribuera à l’amélioration de la littéracie financière de la société. Par son expertise professorale avant-gardiste, Hélène Belleau répond à notre mission qui est de contribuer à l’essor économique culturel et social du Québec. »
Marie-Soleil Cloutier, directrice du Centre Urbanisation Culture Société

Ce partenariat bénéficiera à la communauté de recherche universitaire en formant la relève en recherche mais permettra aussi aux deux organisations de sensibiliser l’ensemble de la population aux inégalités sociales.