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13 novembre 2024
Mise à jour : 13 novembre 2024
Un nouveau rapport publié par un doctorant de l’INRS brosse un portait des personnes les mieux nanties au Canada et au Québec.
Mamadou Diallo, doctorant en études des populations à l’INRS.
Mamadou Diallo, doctorant à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et chercheur en résidence à l’Observatoire québécois des inégalités, publie un rapport portant sur l’évolution des classes mieux nanties au Québec et dans le reste du Canada.
Les résultats inédits de son étude font ressortir plusieurs facteurs pouvant influencer les chances d’une personne à rester, ou à rejoindre, les classes les plus riches de la société.
Selon cette nouvelle publication, avoir des parents nantis apparaît comme l’un des facteurs les plus décisifs pour déterminer la future richesse d’un individu. En effet, au Canada, les personnes ayant des parents aisés ont 6,5 fois plus de chance de l’être elles-mêmes, soit 550 % par rapport aux personnes dont les parents n’ont pas les mêmes facilités. Au Québec, ce chiffre se situe à 5,8 fois, soit 480 %.
De la même manière, le fait d’être une femme, d’être une personne immigrée ou célibataire, de résider dans un milieu rural ou encore de ne pas posséder de diplôme au-delà du secondaire fait significativement baisser les probabilités de s’inscrire dans le groupe des mieux nantis. « Nos observations appellent une analyse intersectionnelle de tous ces facteurs, explique Mamadou Diallo. Il ne faut pas oublier qu’une seule personne peut répondre à plusieurs de ces critères. »
Sous la direction de la professeure Maude Pugliese, spécialisée dans les questions d’inégalités patrimoniales, d’inégalités de genre et de dynamiques familiales, Mamadou Diallo poursuit ses recherches dans le cadre de son doctorat en études des populations au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS. Ses travaux de thèse portent sur les inégalités patrimoniales de genre au Mali dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en expériences financières des familles et inégalités de patrimoine dirigée par la professeure Pugliese.
« J’espère que mes travaux accompagneront les décideurs dans la mise en place de meilleurs filets et des politiques publiques adaptées », souligne le doctorant.
Par ailleurs, en 2023, Mamadou Diallo avait présenté son parcours personnel dans le cadre de l’exposition « On se présente pour mieux se comprendre », portant sur la singularité des trajectoires et des expériences des membres de la communauté de l’INRS.
Pour consulter le rapport complet, cliquez ici.